Les vrais coûts de la pollution atmosphérique


Paysage dans la brume près du site d’Angkor, Siem Reap, Cambodge (13°29’ N - 104°02’ E). © Yann Arthus-Bertrand

La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie des gens.  Elle provoque des douleurs importantes et de la souffrance, chez les adultes comme chez les enfants. Et elle entrave la production alimentaire, à un moment où nous avons besoin de nourrir un nombre de personnes plus important que jamais. Il ne s’agit pas seulement d’une question économique, mais aussi d’ordre moral.

La pollution atmosphérique peut être produite à la fois à l’extérieur et à l’intérieur. Pour les familles les plus pauvres, le smog intérieur issu des poêles de cuisson utilisant du charbon ou du fumier est généralement le problème le plus grave. Lorsque les économies se développent et commencent à s’électrifier, à se motoriser et à s’urbaniser, la pollution de l’air extérieur devient le plus gros problème.

Des technologies plus propres sont disponibles, qui ont le potentiel d’améliorer considérablement la qualité de l’air. Le problème est que les décideurs ont tendance à faire preuve de myopie, en se concentrant sur les coûts de l’action au lieu ceux de l’inaction. Or, cette approche est intenable. En effet, la croissance économique et l’augmentation de la demande d’énergie alimenteront inévitablement une hausse constante des émissions de polluants atmosphériques, ainsi qu’une augmentation rapide des concentrations de particules et d’ozone au cours des prochaines décennies.

Un nouveau rapport de l’OCDE, Les conséquences économiques de la pollution atmosphérique extérieure, estime que la pollution de l’air extérieur provoquera entre 6 et 9 millions de décès prématurés par an d’ici 2060, comparativement à trois millions en 2010. Cela équivaut à un décès toutes les 4-5 secondes. Cumulativement, plus de 200 millions de personnes vont mourir prématurément au cours des 45 prochaines années en raison de la pollution atmosphérique.

Il y aura également plus de maladies liées à la pollution. Les nouveaux cas de bronchite chez les enfants âgés de 6 à 12 ans devraient grimper à 36 millions par an d’ici à 2060, par rapport à 12 millions aujourd’hui. Pour les adultes, nous prévoyons dix millions de nouveaux cas par an en 2060, contre 3,5 millions aujourd’hui. Les enfants sont également de plus en plus touchés par l’asthme. Tout cela se traduira par davantage d’hospitalisations liées à la pollution, qui devraient passer à 11 millions en 2060, par rapport à 3,6 millions en 2010.

Ces problèmes de santé seront concentrés dans les zones densément peuplées avec des concentrations élevées de particules, en particulier les villes de Chine et d’Inde. Il est également prévu que la mortalité par habitant atteigne des niveaux élevés en Europe orientale, dans la région du Caucase et d’autres parties de l’Asie comme en Corée du Sud, où les populations vieillissantes sont très vulnérables à la pollution de l’air.

L’impact de la pollution atmosphérique est souvent discuté en termes monétaires. D’ici à 2060, 3,75 milliards de jours de travail pourraient être perdus chaque année en raison des effets néfastes sur la santé de l’air pollué – ce que les économistes appellent « la désutilité de la maladie ». L’impact direct sur le marché de cette pollution, en termes de productivité plus faible des travailleurs, de dépenses de santé plus élevées et de baisse des rendements agricoles, pourrait dépasser 1% du PIB, soit 2600 milliards de dollars par an, d’ici à 2060.

Aussi massifs qu’ils soient, cependant, les montants en dollars ne reflètent pas les coûts réels de la pollution atmosphérique. Les décès prématurés liés à l’inhalation des particules fines et de gaz toxiques, ainsi que la douleur et la souffrance engendrées par les maladies respiratoires et cardiovasculaires, ne disposent pas d’un prix de marché. Pas plus que l’expérience de devoir respirer de l’air constamment nauséabond ou forcer votre enfant à porter un masque simplement pour jouer à l’extérieur. Ces charges pèsent beaucoup plus lourd dans la vie des gens que tout montant monétaire ne pourrait jamais représenter.

Néanmoins, la vérité reste que les décideurs ont tendance à répondre davantage aux chiffres qu’aux expériences abstraites. Ainsi, l’OCDE a examiné les nombreuses études économiques sur la pollution de l’air cherchant à quantifier ce que la valeur de la santé pour la personne.

En moyenne, les individus seraient prêts à payer environ 30 dollars pour réduire de un pour mille leur risque annuel de mourir prématurément. En utilisant des techniques bien établies, ces chiffres de « consentement à payer » ont été convertis en une valeur globale des décès prématurés causés par la pollution de l’air extérieur, comme illustré, par exemple, dans la publication de l’OCDE Valorisation du risque de mortalité dans les politiques de l’environnement, de la santé et des transports.

Selon cette mesure, le coût global des décès prématurés causés par la pollution de l’air extérieur atteindrait le montant stupéfiant de 18 à 25 billions de dollars par an d’ici à 2060. Dans un certain sens, on ne parle pas de « vrai » argent, puisque les coûts ne sont pas liés à des opérations de marché. Néanmoins, ce chiffre reflète la valeur que les gens accordent à leur vie, bien réelle – et la valeur qu’ils accorderaient à des politiques qui aideraient à retarder leur décès, éminemment réel lui aussi.

Il est temps que les gouvernements cessent d’épiloguer sur les coûts des efforts visant à limiter la pollution de l’air et commencent à se soucier des coûts, beaucoup plus importants, qu’impliquerait une poursuite de cette pollution sans contrôle. La vie de leurs citoyens est entre leurs mains.

Les vrais coûts de la pollution atmosphérique
par Simon Upton
Traduit de l’anglais par Timothée Demont
Copyright : Project Syndicate, 2015
www.project-syndicate.org

3 commentaires

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    • pelerins

    7 milliards d’humains en même pas un siècle ..oui forcement cela représente l’augmentation des pollutions puisque l’on met en avant toujours plus de croissance, ce qui signifie forcement: épuisement des matières premières, des ressources, d’espèces animales …..OUI parlons enfin de ce sujet tabou qui est le numéro 1 des causes de la dégradation de la planète notre surpopulation sur une planète limitée .

  • ALORS QUE SELON PASTEUR « NOUS BUVONS 90 % DE NOS MALADIES »? LE COÛT DE L’INACTION SERAIT-IL PLUS ÉLEVÉ QUE CELUI DE L’ACTION POUR L’AIR COMME IL L’EST POUR L’EAU ? AFIN D’ÉCLAIRER LE DÉBAT BALENDARD VOUS INVITE A LIRE UN EXTRAIT DE SON LIVRE « LA CHALEUR RENOUVELABLE ET LA RIVIERE » QUI TRAITE DE NOTRE MODÈLE ECONOMIQUE.

    Il en est de la réduction de la dette comme de celle du CO2 : plus l’on attend, plus l’effort à consentir sera brutal. Reste à espérer que cette négligence coupable ne nous emmène pas à la catastrophe avant d’avoir pu réagir. D’ores et déjà, chacun d’entre nous devine que pour ne pas être le simple spectateur des changements climatiques à venir mais en devenir les acteurs, le maître mot doit être innovation. La pire des attitudes en ce qui concerne le réchauffement climatique serait une résignation et l’adaptation qui déposséderait l’homme de toute forme d’action. Par l’étude et le débat contradictoire, il nous appartient de penser collectivement de nouveaux paradigmes, d’avancer prudemment des idées neuves, de formuler des propositions capables de conserver aux valeurs qui nous sont chères leur place dans le monde qui vient. En cette année 2015, l’avenir apparaît incertain à beaucoup de nos concitoyens, français et européens. La colère gronde chez ceux qui « font les frais » d’un système financier qui se montre très profitable pour une minorité et en appauvrit beaucoup d’autres. Des signaux d’alerte nous parviennent de façon récurrente quant à notre environnement et la gestion inconsidérée des ressources naturelles. S’il fallait choisir son camp : consommer pour relancer l’économie ou réduire sans se priver la consommation afin de limiter la pollution, qui ne pressent, au moment de notre histoire ou la moitié de la biodiversité a disparu en quarante ans, qu’il est de l’intérêt général de choisir le deuxième camp ? Face à ces constats qui mobilisent citoyens et gouvernements un peu partout dans le monde surgit une réalité : notre modèle, basé sur une croissance permanente et des cibles de profitabilité de 20 % par an ne peut être viable. Privilégier ce modèle économique à celui du développement durable, c’est aller de crise en crise, de catastrophe en catastrophe. C’est s’enfoncer dans un monde où les populations pauvres seront toujours plus malmenées et iront chercher ailleurs ce qu’elles n’ont pas. Après cette longue période de blocage, le moment est venu de dessiner en France et en Europe le cadre politique du « développement durable » ébauché en 2008. Sera-t-il nécessaire de modifier la structure pyramidale politique actuelle pour garantir la cohérence du choix de société qui va s’imposer à court terme ? Est-il important que le second personnage de l’État soit nommé ministre du Développement durable et ait autorité ou non sur le ministre de l’Économie, du Travail, et de l’Écologie ? Ce qui est essentiel n’est-il pas plutôt que les responsables aux différents échelons soient solidaires dans les décisions à prendre afin de garantir la cohérence d’une société basée sur la solidarité prenant en compte une vision commune lors de l’examen des projets de loi ?
    Pour que cette vision commune améliore nos conditions d’existence et nous permette de progresser, une étude d’impact décrivant et mesurant l’effet attendu du projet de loi sur chacun des trois piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement semble indispensable :
    – l’économie pour réduire la dette ;
    – le social pour atténuer la pauvreté ;
    – l’environnement afin que chacun d’entre nous vive dans un monde équilibré et favorable à sa santé comme le stipule notre constitution.
    Cette vision commune ne devrait-elle pas prendre en compte que si un seul de ces trois piliers s’affaisse, c’est l’ensemble du dispositif qui risque de s’écrouler ? La France saura-t-elle à l’occasion du COP 21 jouer un rôle de précurseur en demandant que directives, règlements et lois européennes soient adoptés selon cette procédure, de telle sorte que ce soit la Communauté européenne dans son ensemble qui propose et choisisse son nouveau modèle de société ? Saura-t-elle convaincre ses partenaires européens que sans cette vision commune lors de l’examen des projets de loi, il n’y aura pas de développement durable ? En signant conjointement un texte élaboré par Bruxelles et relatif à l’obligation d’effectuer un audit énergétique collectif dans les copropriétés, les principaux personnages de l’État français à savoir le Premier ministre, le ministre du Développement durable, des Transports et du Logement, le garde des Sceaux, le ministre de l’Économie des Finances et de l’Industrie, ont, pour le plus grand bien de tous, pris conscience qu’il était urgent de mettre un terme au gâchis énergétique que constitue le chauffage urbain actuel en incitant le citoyen à raisonner collectivement pour le chauffage des immeubles. Les chemin qui sera parcouru vers la transition économique est assurément lié à notre modèle économique. La route est encore longue. Sera-t-elle exaltante ? C’est une autre histoire. Il y aura bien évidemment quelques paradigmes à imaginer et à mettre en œuvre. Ce livre en imagine un. Un paradigme lié à l’énergie thermique renouvelable des rivières et de leur nappe libre. Énergie thermique qui permettrait tout à la fois de réduire la dette, d’améliorer le pouvoir d’achat et de mieux préserver l’environnement et le climat.
    Lorsque l’on sait que le Venezuela, qui possède pourtant toutes viscosités confondues et selon certains experts la plus grande réserve de produits fossiles au monde, importe du pétrole d’Algérie, ce qui lui revient moins cher que d’extraire ses propres ressources, on mesure l’importance relative du coût de l’extraction par rapport au prix de vente du produit fini. On mesure aussi toute l’absurdité de la politique mondiale actuelle de l’énergie et l’absolue nécessité d’y remédier sans attendre. On mesure aussi l’incroyable puissance que la nature a accumulée pendant des millions d’années avec le carbone qui s’est amoncelé dans notre sous-sol. On imagine aussi que le coût du transport par mer doit être bien faible par rapport à celui de l’extraction sinon pourquoi le Venezuela, pays actuellement en difficulté financière, n’assurerait-il pas la satisfaction de ses besoins en énergie localement. Et ceci alors que la résistance dite de vague qui s’oppose au mouvement du méthanier lors de la traversée de l’Atlantique est pourtant loin d’être négligeable !
    On devine aussi l’attirance mortelle que représentent les réserves irakiennes avec un pétrole pratiquement pur à quelques mètres du sol et les conflits provoqués par l’appât du gain dans cette région du monde. On mesure enfin la clairvoyance de Russel Train, ancien chef de l’Autorité américaine de protection de l’environnement, lorsqu’il déclarait dès 1920 :

    « La ressource qui nous manque le plus n’est pas le pétrole, ni le gaz, ni l’uranium ; c’est le temps qu’il nous reste encore pour adapter nos modes de comportement aux exigences et aux limites de notre monde. »

    Balendard aout 2016

  • Excuse.
    En relisant mon texte je m’aperçois qu’il faut lire : la transition ÉNERGÉTIQUE
    L’ebook et les éditions futures de mon livre seront corrigé par la SDE

    Nota
    La Nouvelle Zélande semble être un choix judicieux pour ce qui concerne l’eau. Voir à ce sujet
    http://www.rivieres.info/patri/bellentre.htm

    Il en est de la réduction de la dette comme de celle du CO2 : plus l’on attend, plus l’effort à consentir sera brutal. Reste à espérer que cette négligence coupable ne nous emmène pas à la catastrophe avant d’avoir pu réagir. D’ores et déjà, chacun d’entre nous devine que pour ne pas être le simple spectateur des changements climatiques à venir mais en devenir les acteurs, le maître mot doit être innovation. La pire des attitudes en ce qui concerne le réchauffement climatique serait une résignation et l’adaptation qui déposséderait l’homme de toute forme d’action. Par l’étude et le débat contradictoire, il nous appartient de penser collectivement de nouveaux paradigmes, d’avancer prudemment des idées neuves, de formuler des propositions capables de conserver aux valeurs qui nous sont chères leur place dans le monde qui vient. En cette année 2015, l’avenir apparaît incertain à beaucoup de nos concitoyens, français et européens. La colère gronde chez ceux qui « font les frais » d’un système financier qui se montre très profitable pour une minorité et en appauvrit beaucoup d’autres. Des signaux d’alerte nous parviennent de façon récurrente quant à notre environnement et la gestion inconsidérée des ressources naturelles. S’il fallait choisir son camp : consommer pour relancer l’économie ou réduire sans se priver la consommation afin de limiter la pollution, qui ne pressent, au moment de notre histoire ou la moitié de la biodiversité a disparu en quarante ans, qu’il est de l’intérêt général de choisir le deuxième camp ? Face à ces constats qui mobilisent citoyens et gouvernements un peu partout dans le monde surgit une réalité : notre modèle, basé sur une croissance permanente et des cibles de profitabilité de 20 % par an ne peut être viable. Privilégier ce modèle économique à celui du développement durable, c’est aller de crise en crise, de catastrophe en catastrophe. C’est s’enfoncer dans un monde où les populations pauvres seront toujours plus malmenées et iront chercher ailleurs ce qu’elles n’ont pas. Après cette longue période de blocage, le moment est venu de dessiner en France et en Europe le cadre politique du « développement durable » ébauché en 2008. Sera-t-il nécessaire de modifier la structure pyramidale politique actuelle pour garantir la cohérence du choix de société qui va s’imposer à court terme ? Est-il important que le second personnage de l’État soit nommé ministre du Développement durable et ait autorité ou non sur le ministre de l’Économie, du Travail, et de l’Écologie ? Ce qui est essentiel n’est-il pas plutôt que les responsables aux différents échelons soient solidaires dans les décisions à prendre afin de garantir la cohérence d’une société basée sur la solidarité prenant en compte une vision commune lors de l’examen des projets de loi ?
    Pour que cette vision commune améliore nos conditions d’existence et nous permette de progresser, une étude d’impact décrivant et mesurant l’effet attendu du projet de loi sur chacun des trois piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement semble indispensable :
    – l’économie pour réduire la dette ;
    – le social pour atténuer la pauvreté ;
    – l’environnement afin que chacun d’entre nous vive dans un monde équilibré et favorable à sa santé comme le stipule notre constitution.
    Cette vision commune ne devrait-elle pas prendre en compte que si un seul de ces trois piliers s’affaisse, c’est l’ensemble du dispositif qui risque de s’écrouler ? La France saura-t-elle à l’occasion du COP 21 jouer un rôle de précurseur en demandant que directives, règlements et lois européennes soient adoptés selon cette procédure, de telle sorte que ce soit la Communauté européenne dans son ensemble qui propose et choisisse son nouveau modèle de société ? Saura-t-elle convaincre ses partenaires européens que sans cette vision commune lors de l’examen des projets de loi, il n’y aura pas de développement durable ? En signant conjointement un texte élaboré par Bruxelles et relatif à l’obligation d’effectuer un audit énergétique collectif dans les copropriétés, les principaux personnages de l’État français à savoir le Premier ministre, le ministre du Développement durable, des Transports et du Logement, le garde des Sceaux, le ministre de l’Économie des Finances et de l’Industrie, ont, pour le plus grand bien de tous, pris conscience qu’il était urgent de mettre un terme au gâchis énergétique que constitue le chauffage urbain actuel en incitant le citoyen à raisonner collectivement pour le chauffage des immeubles. Les chemin qui sera parcouru vers la transition ÉNERGÉTIQUE est assurément lié à notre modèle économique. La route est encore longue. Sera-t-elle exaltante ? C’est une autre histoire. Il y aura bien évidemment quelques paradigmes à imaginer et à mettre en œuvre. Ce livre en imagine un. Un paradigme lié à l’énergie thermique renouvelable des rivières et de leur nappe libre. Énergie thermique qui permettrait tout à la fois de réduire la dette, d’améliorer le pouvoir d’achat et de mieux préserver l’environnement et le climat.
    Lorsque l’on sait que le Venezuela, qui possède pourtant toutes viscosités confondues et selon certains experts la plus grande réserve de produits fossiles au monde, importe du pétrole d’Algérie, ce qui lui revient moins cher que d’extraire ses propres ressources, on mesure l’importance relative du coût de l’extraction par rapport au prix de vente du produit fini. On mesure aussi toute l’absurdité de la politique mondiale actuelle de l’énergie et l’absolue nécessité d’y remédier sans attendre. On mesure aussi l’incroyable puissance que la nature a accumulée pendant des millions d’années avec le carbone qui s’est amoncelé dans notre sous-sol. On imagine aussi que le coût du transport par mer doit être bien faible par rapport à celui de l’extraction sinon pourquoi le Venezuela, pays actuellement en difficulté financière, n’assurerait-il pas la satisfaction de ses besoins en énergie localement. Et ceci alors que la résistance dite de vague qui s’oppose au mouvement du méthanier lors de la traversée de l’Atlantique est pourtant loin d’être négligeable !
    On devine aussi l’attirance mortelle que représentent les réserves irakiennes avec un pétrole pratiquement pur à quelques mètres du sol et les conflits provoqués par l’appât du gain dans cette région du monde. On mesure enfin la clairvoyance de Russel Train, ancien chef de l’Autorité américaine de protection de l’environnement, lorsqu’il déclarait dès 1920 :

    « La ressource qui nous manque le plus n’est pas le pétrole, ni le gaz, ni l’uranium ; c’est le temps qu’il nous reste encore pour adapter nos modes de comportement aux exigences et aux limites de notre monde. »

    Balendard aout 2016

Patrick Criqui, directeur de recherche au CNRS à propos des enjeux de la COP29 : « réduire les émissions de gaz à effet de serre est moins coûteux dans les pays du Sud que dans les pays du Nord »

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