En 2016, plus de 200 défenseurs de l’environnement ont été tués, selon un rapport de l’ONG Global Witness. Conjointement avec l’ONG, le Guardian publie, depuis mi-juillet, une liste pour leur rendre hommage avec leur nom et rappelle qu’il s’agit de rangers, de militants de terrains ou de leaders de communautés indigènes. La plupart des violences sont liées à l’exploitation des ressources naturelles. Les victimes s’opposent aux projets de barrages, de mines, d’exploitations forestières. Parmi les plus connus de ces défenseurs de l’environnement assassinés, la militante Berta Cáceres, prix Goldman pour l’environnement 2015, menait un combat contre les projets de barrages au Honduras. Elle a été abattue chez elle début 2016.
John Knox, rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains et l’environnement affirme : « il existe actuellement des incitations à détruire l’environnement pour des motifs économiques. Les personnes les plus menacées sont celles qui sont marginalisées et exclues du système politique et judiciaire, or elles dépendent directement de leur environnement. » Ainsi, l’an passé, 95 militants écologistes ont été tués par les forces de sécurité : 33 par la police, 10 par les militaires et 52 par des gardes privés. « Les pays ne respectent pas l’état de droit. Partout dans le monde, les défenseurs de l’environnement sont menacés, ajoute John Knox. C’est une épidémie favorisée par une culture de l’impunité. Cela vient de l’industrie minière, de l’agrobusiness, de la construction des barrages et de l’exploitation illégale des forêts. » Le Guardian et Global witness ont déjà recensé 97 meurtres pour 2017.
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