Les constructeurs européens d’automobiles profiteraient de failles dans les procédures de tests pour exagérer les performances écologiques de leurs véhicules.
Selon une étude diligentée par la Commission européenne, la flexibilité des procédures de tests permettrait « d’atteindre une réduction des émissions de CO2 sans appliquer d’améliorations techniques au véhicule testé », rapporte Le Monde. Ces véhicules seraient donc bien moins économiques et plus polluants qu’annoncé.
Selon Le Monde, un tiers de la baisse des émissions de dioxyde de carbone constatée entre 2002 et 2012 en Europe serait en fait due à l’utilisation habile de ces mesures réglementaires. Pour améliorer les performances de leurs véhicules lors des tests, les constructeurs utiliseraient donc des pneus spéciaux, plus adhérents que ceux qui équiperont les voitures des consommateurs, ou bien les feraient rouler sur une surface extrêmement lisse. En 2002, les émissions de CO2 étaient de 167,2 grammes par kilomètre. Des émissions qui ont baissé de 26,8g/km en 2010 mais dont 9,1g/km seraient attribuées à ces manipulations. Pour Richard Smokers, consultant impliqué dans cette étude, « en Europe, nous avons pour tradition de trouver et d’expliquer les marges et les failles ».
Ecrire un commentaire