Une opération de communication sur l’état sanitaire préoccupant de l’air dans les transports ferroviaires souterrains a été menée jeudi 13 mars 2013 dans les métros de Paris, Lyon, Marseille et Toulouse par la CFDT Transports Environnement.
En effet, les transports ferroviaires souterrains français dépassent largement les normes européennes en matière de concentration de particules fines, rapporte Le Parisien. Alors que l’Union européenne a fixé une moyenne journalière de 50mg/m3, qu’il s’agit de ne pas dépasser plus de 35 fois par an, la moyenne des réseaux français serait plutôt de 100, voire 200mg/m3 selon les relevés hebdomadaires de la RATP. La concentration de particules fines pourrait atteindre 680mg/m3, une mesure réalisée dans le métro parisien en 2010.
Cette action sur la place publique a été décidée suite au silence des ministères concernés et des entreprises exploitantes des réseaux de transports pourtant alertés par la CFDT Transports Environnement. Le syndicat a donc entrepris d’informer lui-même les usagers et les salariés des réseaux ferroviaires souterrains sur l’état de l’air et les risques de maladies cardiovasculaires, respiratoires et cancéreuses associés à la pollution aux particules fines.
La CFDT dénonce également la situation des salariés des réseaux de transports souterrains dont l’exposition aux particules fines est régie par le code du travail. Ce dernier ne situe pas le seuil d’exposition à 50 mg/m3 en moyenne journalière mais à 5000 mg/m3 pour une période de huit heures. Pour André Milan, secrétaire général de la CFDT-Transports Environnement, « c’est une aberration. En France, la législation autorise que les salariés des transports publics soient 100 fois plus pollués qu’un usager ».
La CFDT Transports Environnement appelle les entreprises et les autorités à appliquer le principe de précaution le temps de résoudre ce problème de qualité de l’air qui, pour la CFDT, « ne pourra être traité dans l’indifférence comme il a été fait pour l’amiante ».
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