Atteint depuis près d’une décennie d’un cancer du sang, Dominique Marchal, céréalier français de Meurthe-et-Moselle, sera indemnisé par l’état pour le préjudice subit par le mauvais étiquetage des produits phytosanitaires dont il se servait.
Dominique Marchal a manipulé pendant plus de deux décennies des produits phytosanitaires contenant du benzène ou du toluène, dont le lien avec certain cancers du sang est bien documenté, sans que leur étiquetage ne le mentionne, note le journal Le Monde. La cour d’appel de Nancy a confirmé la décision du tribunal de grande instance d’Epinal, obligeant l’Etat à réparer le préjudice subi par l’agriculteur. Les magistrats de la cour d’appel de Nancy ont fait remarquer que « les étiquetage litigieux n’indiquent pas la composition du produit, ainsi que la présence d’une substance hautement dangereuse pour l’homme, comme le benzène, ni les précautions d’utilisation ». Selon François Lafforgue, avocat du plaignant, « c’est la première fois qu’un agriculteur est indemnisé pour une intoxication chronique aux pesticides ». Si l’Etat a le droit de se retourner contre les fabricants, aucune poursuite n’a pour le moment été engagée.
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