L’arrivée de sangliers sauvages au Pantanal, dans le sud du Brésil, il y a de cela 200 ans, a permis de protéger les mammifères natifs de la région, menacés par la chasse.
Habituellement, l’arrivée d’une espèce invasive ou toxique rime avec désastre écologique, ce fut le cas du crapaud buffle en Australie ou de l’écureuil gris en Europe. Mais au Pantanal, la plus grande zone humide de la planète, située au Sud du Brésil, l’arrivée de sangliers sauvages a été salvatrice pour la faune locale et a bénéficié aux communautés locales.
Menacée par l’augmentation du nombre de chasseurs dans la région, la faune native de la zone avait du mal à faire face. Pour la protéger, le gouvernement a donc pris des mesures en 1967en interdisant la chasse. Des mesures qui limitaient donc la quantité de ressources disponibles pour les populations locales. Ces dernières ce sont depuis tournées vers les sangliers sauvages. Plus facile à chasser puisque plus nombreux, ces animaux fournissent plus de viande et d’huile que les espèces de mammifères natives de la zone. Plus de 90% des chasseurs se sont désormais tournés vers cette espèce, plus rentable, ce qui a permis aux populations d’espèces natives de se reconstituer. Une situation dont tout le monde semble donc avoir tiré partie.
Ce succès fait échos à un nouveau paradigme étudié depuis peu dans le monde de l’écologie, celui de la « biologie conciliatrice » qui incite les chercheurs et les décideurs à étudier les bénéfices écologiques d’une espèce invasive avant de l’éradiquer, note Mongabay.
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