Julien Vidal a fondé le mouvement « ça commence par moi » qui promeut des écogestes accessibles à toutes et tous. Il sera en dédicace samedi 3 novembre à la fondation GoodPlanet (Paris) de 15h30 à 17h. Il répond à nos questions sur ce mouvement écocitoyen positif.
Qu’est-ce que « ça commence par moi » ?
C’est une aventure personnelle. Elle a d’abord consisté à tester dans mon quotidien 365 actions pour changer mes habitudes. Je voulais accorder mes valeurs avec mes actes. Tous les jours durant une année, j’ai adopté une nouvelle habitude écocitoyenne pour essayer de participer à la construction d’un monde plus durable, plus égalitaire et plus heureux. J’ai ensuite raconté cette aventure sur un site Internet et dans un livre afin de créer un cercle vertueux. Au bout la première année, 100 000 personnes étaient venues sur le site.
Pour quels résultats ?
Je suis parvenu à réduire mon empreinte carbone à moins de 2 tonnes de CO2, soit 5 fois moins qu’un Français qui émet en moyenne 10 tonnes de CO2 par an. La taille de ma poubelle a aussi été divisée par 10, je produis moins de 50 kg de déchets par an. Cela s’est aussi traduit par 300 euros d’économie par mois. J’étais surtout en accord avec moi-même en participant à quelque chose de positif. Aujourd’hui, « ça commence par moi » est devenu un projet collectif puisqu’une association a été créée, nous organisons des ateliers et des rencontres et collectons des témoignages pour accélérer la transition.
Pourquoi ce mouvement ?
Le mouvement est né à la fin de ma première année d’expérimentation car elle a suscité de nombreuses réactions enthousiastes. L’idée était de créer des espaces de rencontres pour les acteurs du changement qui ont souvent l’impression d’être les moutons noirs de leur entourage et de nager à contrecourant. De nombreuses personnes voulaient partager des bonnes pratiques, des idées, que moi je n’étais pas capable de mettre en œuvre dans mon quotidien car j’ai une vie de trentenaire sans enfants. « Ça commence par moi » est un mouvement ouvert, le site récence plus de 420 actions proposées par des personnes au profil varié : retraité, expatriés ou des parents.
Aujourd’hui, les petits pas et les petits gestes sont remis en cause par les décideurs et les scientifiques. Le dernier rapport du GIEC appelle ainsi à de profonds changements de société afin de limiter le réchauffement à 1,5 degrés Celsius. Que répondez-vous à cette remise en cause des petits gestes ?
Le rapport du Giec montre que l’urgence est là. La France s’était engagée à réduire ses émissions de carbone de 3 % par an, or elles continuent d’augmenter. Plutôt que de dire que les actions individuelles sont insuffisantes, je préfère dire que chaque geste compte. Nous n’avons plus le temps de faire l’économie des gestes, quels qu’ils soient. La démarche individuelle m’a permis de me responsabiliser comme citoyen afin d’être capable d’agir collectivement dans des coopératives et des associations.
Propos recueillis par Julien Leprovost
2 commentaires
Ecrire un commentaire
jean Grossmann
Belle prise de conscience qui prouve que chacun d’entre nous est concerné par notre transition énergétique et les nouveaux modes de vie que nous allons devoir adopter pour sortir du pétrin.
Ces 365 résolutions me font penser au livre de Jacques Attali et ses 300 décisions pour la France qui a oublié à l’époque l’essentiel: l’énergie thermique. Un oubli regrettable qui fait que :
– nous n’avons pas pris conscience en temps voulu en Europe de la nécessité de commuter vers la voiture électrique voir
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/energie-sans-riviere/voitures-electriques.htm
– nous avons pas basculé vers un chauffage électrique moins dispendieux en énergie que celui utilisé actuellement avec l’effet joule. Voir
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/source-energie/SWE.htm
grossmann
Belle prise de conscience qui prouve que chacun d’entre nous est concerné par notre transition énergétique et les nouveaux modes de vie que nous allons devoir adopter pour sortir du pétrin.
Ces 365 actions de Julien Vidal pour un monde meilleur me rappellent que Jacques Attali a oublié de mentionner l’importance de l’énergie thermique dans son livre sur les 300 décisions pour la France. Un oubli regrettable qui fait que :
– L’Europe n’a pas pris conscience en temps voulu de la nécessité qu’il y a de commuter vers la voiture électrique.
– La France n’a pas encore basculé vers un chauffage électrique moins dispendieux en énergie que celui utilisé actuellement avec l’effet joule et le nucléaire. Ceci alors que cela est possible avec la « Solar Water Economy de l’enthalpie »