Entre 2000 et 2017, 157 millions de personnes supplémentaires ont été confrontées à une vague de chaleur de plusieurs jours. Le changement climatique augmente la fréquence et l’intensité de ces épisodes de fortes chaleurs. Ils se révèlent nocifs pour la santé. La revue médicale The Lancet vient de publier son étude annuelle Countdown on health and climate change sur l’impact du réchauffement climatique et de la pollution de l’air sur la santé. Elle se base sur 41 indicateurs pour évaluer les effets sanitaires et économiques directs ou indirects de l’augmentation des températures : les vagues de chaleur, les événements climatiques extrêmes, la pollution de l’air, la malnutrition…
Hugh Montgomery, de l’University College London a corédigé ce rapport. Il affirme dans ScienceDaily : « les fortes chaleurs font mal, en particulier chez les personnes âgées qui vivent en ville et celles atteintes de maladies cardiovasculaires, de diabètes ou de problèmes rénaux chroniques. En cas de fortes chaleurs, le travail en extérieur, surtout dans l’agriculture, se révèle dangereux. Par exemple, dans le Nord de l’Angleterre, en Californie ou en Australie, d’importants incendies tuent, détruisent des habitations et forcent les gens à fuir tandis que les populations respirent les fumées, ce qui a un impact sur la santé respiratoire. »
Dans le monde, 9 personnes sur 10 respirent déjà un air pollué. Mais, l’élévation des températures accroit les répercussions sur la santé de la pollution de l’air. Près de 97 % des villes des pays en développement ne respectent pas les normes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en la matière. Par ailleurs, en 2017, les vagues de chaleur se sont répercutées sur l’économie. Elles ont diminué la productivité des travailleurs avec la perte de 153 milliards d’heures de travail. Un chiffre en hausse de 68 % depuis 2000.
Citér par The Guardian, l’une des auteurs de l’étude Hilary Graham, professeur à l’université de York estime que la santé incite à la mobilisation sur les questions climatiques « La santé touche directement tout le monde. Chacun de nous est attaché à sa santé et à celle de son entourage, de ses enfants et de ses petits-enfants. » Les 150 scientifiques, qui ont participé à ce rapport, émettent 10 préconisations afin de faire face au problème. Ils proposent d’investir dans la santé et la recherche mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’aller vers une économie et d’en finir avec l’usage du charbon.
2 commentaires
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Claude Renaud
On aura beau le répéter encore et toujours, pendant des années, IL FAUT réduire nos émissions
de gaz à effet de serre, rien n’y fera. Le charbon reste encore l’énergie principale dans beaucoup
de pays dans le monde. Penser qu’on va pouvoir se débarrasser du pétrole et du charbon rapidement,
est un voeu pieux. Toute l’Economie mondiale est basée sur l’utilisation des hydrocarbures. Nous
sommes piégés !
Je plains sincèrement les nouveaux-nés qui arrivent dans un monde super-pollué et qui le sera de
plus en plus. Notre belle Planète va devenir de plus en plus hostile à l’Homme, par sa faute.
C’EST FOUTU !!!
1011
En écho à votre article, une contribution artistique : plasticienne engagée, j’ai réalisé une oeuvre sur la responsabilité des grands groupes industriels dans la pollution atmosphérique et aquatique que je viens d’exposer en Pologne. A découvrir « Poison » : https://1011-art.blogspot.com/p/poisons.html