En organisant au mois de juillet une table ronde à Accra sur les biotechnologies, l’ambassade américaine s’est vue suspectée de soutenir l’implantation des OGM au Ghana. Le Guardian du 24 juillet rapporte ainsi que selon un câble diplomatique qui a fuité, le gouvernement américain s’est impliqué dans la création de la législation sur la biosécurité de 2011 au Ghana, qui servirait de cadre pour permettre aux produits OGM d’entrer sur le territoire. Les compagnies américaines ont demandé des autorisations d’expérimentation.
Pourtant, les opposants critiquent l’absence de débat, soulignent le risque sanitaire et le fait que les paysans ne peuvent plus replanter par eux-mêmes d’une année sur l’autre des OGM car ils doivent à chaque fois racheter les semences. Et même si certaines experts locaux reconnaissent les bénéfices que peuvent apporter les OGM, ils estiment que des mesures plus adaptées à l’Afrique, comme l’essor de l’irrigation, permettrait d’améliorer les rendements agricoles plus aisément. Kweku Dadzie, de Food Sovereignty Ghana veut interdire les OGM : « des essais sont conduits, mais aucun encadrement n’existe. Nous appelons à une interdiction des importations, des cultures, de la consommation et de la commercialisation des aliments et des cultures génétiquement modifiés jusqu’à ce que le peuple du Ghana soit satisfait d’une décision prise à ce sujet. »
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