Vers une agriculture plus égalitaire femmes/hommes ? Rencontre avec les agricultrices en Loire-Atlantique


visite ferme du GAEC du Pis Vert(c)GP (37)

Depuis 2019, la Fondation GoodPlanet et CIVAM DEFIS (44) collaborent afin de valoriser la place de la femme dans l’agriculture durable dans un projet « Autonomie des agricultrices et agriculture durable » en Loire-Atlantique. Ce projet, financé par la Fondation Raja et le groupe Ponticelli Frères,  a organisé sur deux jours une rencontre nationale pour les agricultrices sur le thème de la place de la femme dans les fermes et sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en agriculture, suivie d’une journée ouverte au grand public. Cet événement a enregistré une forte affluence avec plus de 300 personnes pour la soirée de clôture.

 

L’agriculture : le choix d’un mode de vie

Vendredi 4 octobre, 60 agricultrices originaires de 10 départements se sont réunies lors de cette journée d’échanges. Les débats ont été très riches et chargés en émotion ! Entre autres sujets, un consensus a été admis sur la particularité du métier d’agricultrice et d’agriculteur. En effet, l’agriculture n’est pas seulement un métier où vie personnelle et vie professionnelle s’entremêlent mais il correspond également à un style de vie où l’équilibre est délicat à trouver.

 

La non-mixité choisie, un espace de parole

L’importance de la non-mixité dans ces groupes de discussion a été soulignée à maintes reprises par les agricultrices présentes au sein de groupements féminins.  « Le groupe que nous formons est un espace de parole à nous, un espace de compréhension mutuelle où la parole est libérée et où on peut être nous-mêmes » explique Thérèse G, éleveuse de vaches laitières.  Pour les participantes, il est important de rappeler que ces groupements féminins n’ont pas pour objectif de « combattre les hommes », ils sont plutôt des outils permettant d’aller vers un dialogue mixte.  « Pour un compromis équilibré avec les autres, il faut d’abord être en accord avec soi-même, connaître ses propres besoins » déclare une participante.  Le groupe féminin du CIVAM DEFIS (44) a ainsi réussi le pari de développer cet équilibre. Grâce à ce bien-être acquis, les agricultrices sont désormais à même d’exprimer leurs souhaits d’une agriculture plus durable et d’orienter ainsi, avec leurs associé.e.s,  leurs fermes sur cette voie. Depuis 2014, ce sont 80% des fermes participantes qui ont ainsi pris un virage vers une agriculture plus économe et autonome.

 

Femmes en fermes

Samedi 5 octobre, des visites ont été organisées dans deux fermes d’élevage de vaches laitières. Ces fermes tenues par des agriculteur.trice.s ont transformé leur approche du métier et proposent ainsi une autre façon de produire plus respectueuse de l’environnement. Céline et Fabien, agricultrice et agriculteur biologique à la ferme du Pis Vert, ont augmenté la proportion de pâturage dans la ration des vaches. Ils visent à terme une production alimentaire autonome sur la ferme et s’engage ainsi contre la déforestation et l’utilisation d’aliment du bétail importé comme le soja brésilien.

Quant à Maëva et Mathieu de la ferme des Hirondelles, ils ont décidé d’arrêter cette course effrénée à la production pour s’orienter vers un système en agriculture biologique, économe et autonome. La ferme produit moins de lait avec des vaches alimentées uniquement par de l’herbe au pré mais les coûts de production sont également réduits. Ce couple gagne ainsi mieux sa vie et a organisé son temps de travail de manière à pouvoir prendre 5 à 6 semaines de vacances par an et passer du temps avec ses 3 enfants.

 

Pour une agriculture égalitaire femmes/hommes et durable

Cette rencontre nationale a permis aux agriculteur.trice.s mais également au grand public d’être sensibilisé.e.s à la place des femmes dans le milieu agricole. Car les femmes ont un rôle essentiel à jouer dans le changement agricole et sociétal. Le projet développé par CIVAM DEFIS (44) et soutenu par la Fondation GoodPlanet se donne l’objectif de contribuer à cet agenda en favorisant l’autonomie des agricultrices et en valorisant leur travail tout en s’orientant vers une agriculture durable.

 

Un commentaire

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    • Michel CERF

    Sympathique , un peu trop peut être , quand allons nous comprendre que le lait de vache est fait pour le veau et non pour l’humain dont l’organisme n’assimile pas le calcium et quand allons nous admettre que dans les pays ou l’on ne consomme pas de lait les cancers ( seins , prostate ect . ) sont quasi inexistants .

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