La crise économique mondiale conduit certains dirigeants à accélérer le développement des énergies propres et renouvelables. L’hebdomadaire Newsweek titre en une : « Une bouée de sauvetage verte » et consacre un article de 5 pages aux opportunités offertes par les énergies propres pour sortir de la crise. En novembre 2008, l’Agence Internationale de l’Énergie va appeler à un profond changement dans la consommation et la production d’énergie, car il est impossible de maintenir aux mêmes niveaux et avec les mêmes technologies la consommation d’énergie actuelle.
Cependant, certains états invoquent la crise économique pour retarder les changements énergétiques nécessaires. [Voir dépêche] La crise empêcherait les prêts et le développement de ces nouvelles sources d’énergies faute de fonds disponibles pour investir dans la recherche.
Au contraire, pour Gordon Brown, Nicolas Sarkozy, Barack Obama et Ban Ki-moon qui a parlé le mois dernier de « Green New Deal », la crise est l’opportunité d’envisager une révolution énergétique. Ce grand changement énergétique nécessiterait d’importants investissements de l’État et permettrait de générer de la croissance et des emplois. Déjà en cours, cette transformation s’opère en Allemagne et en France, tandis qu’Obama l’a intégrée à son programme électoral aux États-Unis. Le directeur du conseil européen aux énergies renouvelables, Oliver Schäfer, explique qu’il ne s’agit pas là de finance mais d’investissements : « Vous investissez dans des technologies propres qui sont de vraies entreprises. »
Les perspectives de création d’emplois motivent donc l’adoption de mesures en faveur des énergies renouvelables, d’autant plus que l’intervention de l’État pour sauver les banques a ouvert la voie. En effet, si l’État agit pour sauver le secteur financier, son action pour développer les énergies renouvelables est d’abord perçue comme un moyen de relancer l’économie plutôt qu’une réponse aux craintes environnementales qui se profilent à long terme.
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