La transformation du réseau électrique est un enjeu climatique majeur. Il faut le rendre plus flexible pour lui permettre de mieux intégrer les énergies renouvelables intermittentes (comme l’éolien) et les sources locales, comme les panneaux solaires des particuliers. Le réseau de demain est appelé « smart grid » ou réseau intelligent- car il sera optimisé en temps réel grâce à l’informatique.
C’est encore plus un concept qu’une réalité mais l’un de ses éléments clé est le compteur intelligent : il permet de réaliser à distance des opérations de maintenance et propose des tarifs flexibles pour inciter les consommateurs à répartir dans la journée leur utilisation et ainsi diminuer le pic quotidien d’utilisation. Le groupe italien Enel a remplacé la totalité de ses 32 millions de compteurs par des dispositifs électroniques. Le projet, appelé Telegestore, reste le plus étendu au monde.
Le système permet environ 500 million d’euros d’économies par an, en simplifiant la maintenance. Mais ce compteur intelligent n’est que la première brique d’un système à reconstruire.
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2 commentaires
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Oskar Lafontaine
Cette histoire de « smart grid » ne contient que du vent et dissimule mal une tentative, des électriciens classiques, comme EDF, pour faire durer les réseaux électriques, normalement condamnés par l’évolution technologique.
Le point de départ c’est la constatation toute simple que dans le prix payé par le consommateur d’électricité, le montant du transport de l’électricité est plus important que le coût de sa production.
En France, et pour un particulier, sur 100 € d’électricité d’une facture d’EDF il y a 30 % de coût de production de l’électricité, 20% de taxes et 50% de frais de transport par le réseau.
Donc si l’on veut faire des économies substantielles et non symboliques, c’est sur le transport qu’il faut agir, en le supprimant, ce qui permet par la même occasion de ne plus payer les taxes afférentes.
Il faut donc devenir autonome et ne plus être raccordé au réseau qui fait tripler le montant des factures.
Cette alternative demeurait théorique tant que, d’une part il n’était pas possible de produire aisément et économiquement son électricité et d’autre part et surtout, de la stocker ensuite pour en disposer quand on en a l’usage. D’où le réseau et les grosses centrales.
Le premier obstacle, la production en individuel, a été levé par l’arrivée des panneaux photovoltaïques, dont le prix de plus ne cesse de baisser, amenant cette production à un coût maintenant inférieur à celui des grosses centrales, nucléaires ou classiques. Ainsi le prix d’achat du watt-crête photovoltaïque, l’investissement de départ, étant aujourd’hui à moins de cinquante centimes d’euros en sortie d’usine sur panneau, et celui du watt nucléaire, coût de la construction du réacteur divisé par sa puissance en watts, modèle EPR à au moins 10 euros, soit 20 fois plus, il est clair que le photovoltaïque, même handicapé par l’alternance jour-nuit, est devenu moins onéreux et son avantage de prix s’amplifie régulièrement.
L’autre obstacle, c’était le stockage individuel, normalement onéreux et complexe, avec les accumulateurs traditionnels au plomb, d’où le recours au réseau. or cette situation est en train de changer rapidement avec les nouveaux accumulateurs lithium, initialement perfectionnés pour s’adapter aux véhicules électriques, mais qui servent très bien aussi au stockage en individuel de l’électricité domestique, et dont les prix s’effondrent en même temps que leurs performances s’accroissent. Le stockage en individuel devient déjà intéressant en Allemagne et Italie où l’électricité est chère puisque son prix supporte encore celui de l’investissement de départ, ce prix sera aussi intéressant et même plus encore, en France, où l’électricité est moins onéreuse, d’ici cinq ans.
Dans ces conditions les fournisseurs traditionnels d’électricité comme EDF sont condamnés à terme, dans les vingt ans qui viennent, à disparaître purement et simplement, d’où ces divagations sur les « smart grid » dont on nous entretient régulièrement et qui ne correspondent qu’au dernier espoir de survie des EDF et consorts. Déjà en Allemagne, en Espagne aussi, ces producteurs-distributeurs d’électricité sont largement comptablement dans le rouge, et en France, EDF, qui dissimule par des emprunts toujours croissants, son déficit structurel d’exploitation, est en fait aussi dans le rouge, son « cash flow » étant largement négatif, ainsi que son dernier bilan publié, celui pour 2014, le révèle clairement.
L’histoire des « smart grid » c’est celle de la branche, pourrie en fait, à laquelle les entreprises d’électricité comme EDF, croient pouvoir se rattacher pour survivre.
Maes
Bonjour, entièrement d’accord avec la position de Oskar sauf qu’EDF n’est pas libre du poids de l’Etat et leurs politiques s’avèrent catastrophiques pour l’usager à long terme. Exemple: le rétropédalage permanent de « nos responsables » que n’ont la moindre idée sur les complications dus à l’atome même à court terme. Les guéguerres en Afrique ou en Moyen Orient le prouvent…EDF c’est un empire et finira comme tel. Divisé pour mieux régner, enfin contrôler à tout va pour essayer de durer alors que le renouvelables sont le seul et unique chemin surtout à long terme. Leurs histoire de non pollution est un leurre du conservatisme ahurissant dans ce pays. Une fois détrôné ils n’auront qu’a déterré « la grand poubelle industriel » et la retraité à leurs frais et on verra les capacités de leurs devoirs!
L’affaire de radars ou les pesticides, entre autres, laissent les français bien en retard…socialement parlant.