Une émission sur France Culture à écouter en podcast qui interroge sur une étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs américains et mexicains concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue
« Un anéantissement biologique », rien de moins. Dans une étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet 2017, des chercheurs de l’Université de Stanford concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une « défaunation » aux lourdes conséquences » pour les écosystèmes et aux impacts écologiques, économiques et sociaux majeurs. Des résultats que les trois chercheurs qualifient de prudents…Ils n’en affirment pas moins que nous sommes en train de vivre la 6ème extinction de masse. La dernière s’était produite il y a 66 millions d’années. Les chercheurs ont mené une vaste analyse, sur la moitié des espèces de vertébrés connues ! ils ont examiné les évolutions des populations de 27 600 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens terrestres, réparties sur les cinq continents, en utilisant la base de données de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation de la biodiversité. Ils ont également passé à la loupe, plus spécifiquement, 177 espèces de mammifères, pour lesquels ils avaient des données sur l’aire de répartition entre 1900 et 2015.
« La réelle ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique », jugent-ils. Au total, 32 % des espèces étudiées déclinent en termes de populations et d’étendue. Plusieurs mammifères qui se portaient bien il y a une ou deux décennies sont maintenant en voie de disparition.
Par exemple : en 2016, la planète ne comptait que 7 000 guépards et 35 000 lions africains (− 43 % depuis 1993). Les populations d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 % ces dix dernières années, pour atteindre 80 000 individus, tandis que celles de girafes sont passées de 115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015.
Tous les continents sont concernés par cette érosion spectaculaire de la biodiversité. Les zones les plus touchées, notamment pour les mammifères et les oiseaux, sont celles situées aux tropiques (Amazonie, bassin du Congo, Asie du Sud-Est) car ce sont les plus riches en termes de faune.
Mais les régions tempérées enregistrent des taux similaires voire plus élevés en valeur relative – c’est-à-dire comparé à la richesse de leur biodiversité.
Avec : Benoît Fontaine, biologiste et naturaliste, spécialiste de la conservation pour le Muséum National d’Histoire Naturelle, auteur de La quête du naturaliste : petites observations sur la beauté et la diversité du vivant (Transboréal, 2011)
UICN (Union nationale pour la Conservation de la Nature, France)
A redécouvrir notre article sur le même sujet de Julien Leprovost: interview de Benoit Fontaine.
2 commentaires
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pelerins
Triste bilan du fait de 7 milliards de pillards dont le nombre ne cesse d’augmenter au détriment des espèces et espaces sauvages..
hadad hakim
Les humains sont obsédé par la technologie les megaconstructions non pas par la nature.Notre attention va enver la vie facile en dépriment de ces espèces qui demunis toujours en construis des villes sur leurs territoires chose qui les tuent en silence.notre attention va vert les belles (voiture bijoux maison salle de sport …)mais jamais enver si espèces qui seront méconnus à nous enfants