Bilan des Rencontres Internationales de l’Agriculture du Vivant


Les 1ères Rencontres Internationales de l’Agriculture du Vivant avaient pour but de présenter une démarche globale : relier santé des sols et qualité des aliments, pour “une seule santé” de la Planète.  Plus de 1700 auditeurs ont ainsi suivi les 5 jours des Rencontres Internationales de l’Agriculture du Vivant, dont 65 % d’agriculteurs représentatifs de toutes les filières (biologique, conventionnel, en transition, sur petites ou grandes surfaces).

Pourquoi ces rencontres ?

Aujourd’hui, la FAO estime que près de 33% des sols à l’échelle mondiale sont modérément ou gravement dégradés. En France, 3000 hectares de sol deviennent infertiles chaque année !

Les causes sont multiples : pollution, érosion, compaction, épuisement, salinisation, artificialisation… C’est ainsi que les sols agricoles perdent de la matière organique et de la fertilité, déstockent du carbone et ne produisent plus de vie.

Quelles solutions ?

  • Réduire le travail du sol pour préserver l’habitat des organismes indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes ;
  • Recourir aux couverts végétaux (pour nourrir le sol, limiter la croissance des plantes nuisibles, dites adventices, pour limiter l’érosion et l’arrosage, ou encore pour favoriser la biodiversité) ;
  • Réintroduire des arbres permettant de reconstituer de la matière organique et de recréer des abris pour la biodiversité ;
  • Effectuer une rotation des cultures;
  • Réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires.

Les Rencontres ont ainsi permis de faire émerger trois bonnes nouvelles :

  1. Le socle agronomique commun basé sur l’agroécologie et les sols vivants est validé et en action. Pour permettre le retour de la vie des sols et d’une fertilité abondante, et ainsi répondre au défi climatique et à celui du stockage de carbone.
  2. De nombreux agriculteurs s’engagent dans la voie des sols vivants. Qu’ils travaillent sur petites ou grandes surfaces, en bio, en conventionnel ou en transition, ils sont tous engagés sur le chemin de l’agriculture du vivant. Ils deviennent producteurs de biodiversité.
  3. Il est temps de valoriser les démarches de progrès et de donner envie: un appel fort est lancé à la recherche et aux autorités pour accélérer le travail sur les solutions qui permettront de pouvoir produire et protéger, tout en étant source de résilience face aux changements climatiques.

Pour en savoir plus :

Pour une Agriculture du Vivant 

4 minutes de leçon sur le sol par Lydia et Claude Bourguignon 

Ver de terre production agit pour les agriculteurs en créant et diffusant des contenus de formation de haute qualité, conçus avec des agronomes et des professionnels reconnus en agroécologie.

2 commentaires

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    • Francis

    « Effectuer une rotation des cultures »= ça c’est toujours fait, il ne sert à rien d’enfoncer une porte ouverte.
    Il faut dire= allonger la rotation des cultures en en multipliant le nombre. C’est ainsi que le colza, l’escourgeon ou l’orge, la pomme de terre ne doivent revenir dans le même champ que tous les 5 ans au minimum. Le pois protéagineux et la luzerne ne peuvent être semés sur le même sol que tous les 10 ans. D’où l’intérêt de conserver la betterave-éthanol-carburant parmi les cultures possibles, étant donné que le sucre est un problème de santé publique dont il faudra, de gré ou de force, réduire la consommation.
    Pour réduire et supprimer le travail du sol, il est obligatoire de conserver la possibilité d’utiliser le glyphosate en secours, si les aléas de la météo et les circonstances culturales de la parcelle le rendent nécessaire.
    Il faut se réjouir qu’en ce début de XXIème siécle on redécouvre que l’agriculture est par définition une activité basée sur la vie du sol, il faut mieux tard que jamais. Mais on ne peut que être consterné par l’accumulation des erreurs de la science officielle depuis deux siècles et par l’arrogance des ingénieurs de l’INRA envers leurs dissidents, les promoteurs de la bio pendant les années 70 et 80.

    • sophie

    Je lis le magazine de ma région: on n’ y parle à peine de l’ Urgence Planétaire et de l’ agriculture BIO alors que la moitié des articles auraient dû pertinemment aller dans ce sens(initiatives, aides, volontés politique set citoyennes )

    Hélas, avec la dictature jaune fluo on ne parle que de fric et de pouvoir d’ achat, dans un pays riche où les gens devraient apprécier leur chance et apprendre à gérer leur budget tout en réfrénant leurs faim de consommation ( ne vous inquiétez pas, les frigos ne sont pas du tout vides à a fin du mois)
    La bonne réponse auraient été d’inciter à la Sobriété Heureuse et à relativiser nos petites misères face aux drames de l’ humanité sur la Planète!

    Le bio et le local sont indubitablement un des axes d’ avenir … à conditions que les mentalités consuméristes évoluent et là, ce ne sont pas les gj et leur conscience très limitée des enjeux environnementaux qui vont nous y aider

Patrick Criqui, directeur de recherche au CNRS à propos des enjeux de la COP29 : « réduire les émissions de gaz à effet de serre est moins couteux dans les pays du Sud que dans les pays du Nord »

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