En cette Journée internationale de la terre nourricière, inspirons-nous de la philosophie de Pierre Rabhi, fondateur du Mouvement Colibris.
Selon lui, l’agroécologie « n’est pas une simple alternative agronomique. C’est une perception de la Vie qui abolit l’illusion du clivage entre l’humain et la nature et réinstaure la symphonie du Vivant. L’agroécologie est l’activité la plus indispensable sur Terre, car aucun être humain ne peut se passer de nourriture. C’est une véritable éthique de vie qui permet aux populations de regagner leur autonomie, leur sécurité et leur salubrité alimentaire. L’agroécologie dont nous parlons n’est pas une simple alternative agronomique. Ce n’est pas seulement un ensemble de techniques, ni une théorie de plus. Cela n’aurait aucun sens pour moi de former de simples techniciens ! Il s’agit d’une perception de la Vie qui abolit l’illusion du clivage entre l’humain et la nature et réinstaure la symphonie du Vivant, celle que la nature a su créer depuis l’origine et que nous avons rompue en quelques décennies.
Concrètement, cela représente toute une stratégie de restauration du milieu naturel. L’agroécologie intègre la dimension de la gestion de l’eau, du reboisement, de la lutte contre l’érosion, de la biodiversité, du réchauffement climatique, du système économique et social, de la relation de l’humain avec son environnement… Il faut accepter les cadences naturelles, prendre conscience de l’interdépendance des espèces vivantes entre elles, réaliser que le modèle actuel ne respectant pas la nature est insoutenable. Nous devons renoncer au toujours plus et au toujours plus vite.
Il faut maintenant insister sur les réalisations de la société civile car aujourd’hui, il faut une mobilisation générale des consciences de façon à résister aux énormes forces destructrices qui sont à l’œuvre. C’est la raison pour laquelle j’avais proposé de mettre l’accent sur cette merveilleuse légende du colibri. Un incendie de forêt se déclare. Tous les animaux sont abattus et impuissants. Pendant ce temps, un petit oiseau gracile prend quelques gouttes d’eau dans la rivière qu’il jette sur le feu. Le tatou qui l’observe depuis un certain temps lui dit : ce n’est pas avec cela que tu vas éteindre le feu. Le colibri lui répond : je le sais, mais je fais ma part ».
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