Chaque année, le 2 février marque la commémoration de la signature de la Convention sur les zones humides. Elle est aussi connue sous le nom de Convention de Ramsar, la ville iranienne où elle a été signée en 1971. À cette occasion, nous allons vous présenter un projet de préservation des zones humides en France tout en vous expliquant les enjeux locaux et internationaux.

Au fait, que sont ces zones humides ? Quel rôle jouent-elles ? Petit éclairage…

Les « zones humides » sont des terrains inondés de façon permanente ou temporaire, dominés par des plantes hygrophiles (qui aiment l’eau). En d’autres termes, ce sont des récifs coralliens, des herbiers marins, des lagons, des cours d’eau ou encore des marais.

Le rôle des zones humides est souvent méconnu du grand public. De plus, il est longtemps demeuré mal compris, ce qui a conduit à une dégradation progressive de ces milieux autour de la planète. Ainsi, malheureusement, en raison de l’urbanisation, de l’extension de l’agriculture, de la pollution et du changement climatique, plus de 87 % des surfaces de zones humides dans le monde ont disparu depuis 1700, selon la convention Ramsar.

Or, les zones humides sont des écosystèmes importants pour le vivant et le climat. En plus d’abriter ou de servir de refuge à la faune et la flore, les zones humides rendent de nombreux services écologiques tels que l’épuration de l’eau, l’atténuation des crues, la production de biomasse et le stockage de carbone.

[À lire aussi sur la Convention de Ramsar 2 300 zones humides protégées à https://www.goodplanet.info/2020/02/19/2-300-zones-humides-protegees/]

À la fin du XXe siècle, l’intérêt de les préserver et de les restaurer a enfin été compris.

Pour en savoir plus : https://www.goodplanet.info/actu-fondation/zones-humides-40-des-especes-vegetales-et-animales-y-vivent-ou-sy-reproduisent/

Un projet pour restaurer les mares et la faune aquatique dans le Tarn avec la Fondation GoodPlanet et Envol Vert

La Fondation GoodPlanet s’est engagée en faveur de cette cause importante et accompagne un projet de l’association Envol Vert visant à revaloriser la biodiversité cultivée et sauvage du département du Tarn.

Le Tarn est en effet un département agricole reconnu pour ses cultures maraichères et fruitières, mais aussi pour sa grande diversité d’amphibiens, l’une des plus importantes d’Europe. Le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, avec ses 18 types de paysages différents, abrite une biodiversité exceptionnelle. Malheureusement, cette biodiversité est menacée et les effets du changement climatique se font ressentir, affectant le cycle de l’eau dont dépendent mares et zones humides. Parmi les 12 espèces d’amphibiens du département, toutes sont en régression et certaines montrent des risques d’extinction préoccupants, notamment le triton marbré et l’alyte accoucheur.

Dans le Tarn, Envol Vert avec la Fondation GoodPlanet œuvrent avec des agriculteurs pour préserver l’habitat des amphibiens. L’objectif est de permettre la connexion entre les lieux de vie et de reproduction de certaines espèces de batraciens grâce à la restauration de la trame bleue (mares et zones humides) et de la trame verte (haies et alignements d’arbres). Ces trames assurent le passage entre les forêts (zones de vie, de refuge et de sources alimentaires) et les zones humides où se déroule la reproduction.

« Les milieux aquatiques apportent de nombreux bénéfices pour les agriculteurs ! Lorsqu’il n’y a pas de zones humides présentes naturellement, il est possible de créer une mare. Ce milieu, favorable pour le développement de la biodiversité, aidera l’agriculteur à lutter contre les ravageurs sans utiliser de pesticides et la présence d’eau temporaire ou permanente aidera à réguler la température et à créer un microclimat au sein de la parcelle », rappelle Lucille Duprey, coordinatrice du projet Au Pré de Mes Arbres.

En 2022, grâce à ce projet et au soutien de notre mécène, la Fondation du Patrimoine, 8 agriculteurs ont bénéficié d’un accompagnement technique pour préparer leur future mare (conseils d’expert, choix de l’emplacement…). 5 mares ont déjà été creusées, elles seront soit végétalisées avec des espèces typiques des milieux aquatiques soit laissées en colonisation spontanée.

Pour plus d’informations sur ce projet, c’est par ici :

https://www.goodplanet.org/fr/projet/agriculture-foresterie-durable/developper-lagroforesterie-et-restaurer-la-biodiversite-dans-le-tarn/

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