« Qu’il fait bon ce matin à l’intérieur de cette école maternelle ! Le thermomètre dans la cour affiche un petit 8°C. Dans la classe primaire voisine en préfabriqué, les élèves se serrent dans leur manteau, mais à quelques pas de là, les petits élèves de la maternelle, le « préscolaire » comme on l’appelle au Maroc, profitent pleinement de leur nouvelle classe en matériaux naturels, bien au chaud à l’intérieur. Les propriétés thermiques de la terre, l’isolation soignée et l’orientation du bâtiment jouent pleinement leur rôle pour un confort idéal d’apprentissage pour les jeunes enfants.
La monitrice pose un regard bienveillant sur le travail de ces petits élèves en traversant la classe sur ses béquilles.
Elle est si fière, Hadia, de cette nouvelle classe, lumineuse, spacieuse et bien équipée.
Elle accompagne ses élèves dans la découverte de l’école. Tout ça est bien nouveau pour ces jeunes enfants : rester assis sur sa chaise, tenir un crayon, écouter sagement la maîtresse…
Et que de nouveautés : à la maison, on parle le tachelhit (langue berbère) ou le darija (arabe dialectal marocain), mais à l’école, on découvre le français et l’arabe littéraire et on apprend à tracer les lettres dans 3 alphabets différents !
C’est vraiment un challenge !
Quelques pas dans la cour, et j’entre dans la classe de première et deuxième années fondamentales (l’équivalent du CP et CE1 en France). Un retentissant « bonjour Madame ! » entonné par 36 élèves m’accueille.
Aziz, l’enseignant, me parle de ces jeunes élèves. Il m’explique comment le préscolaire fait toute la différence : « On voit tout de suite les enfants qui n’ont pas fait le préscolaire ! Ils sont moins avancés que les autres, ils n’arrivent pas à se concentrer, à rester sur leur chaise, ils ne comprennent pas les consignes, ils sont malhabiles avec leur stylo… Il leur faut près de 4 mois pour s’adapter à leur nouvel environnement et à ce moment-là, il est trop tard, ils ont manqué la moitié du programme et pour eux, le redoublement est obligatoire. »
Vous aussi, vous pouvez apporter votre contribution à l’un des chantiers écoles bioclimatiques de la Fondation GoodPlanet et permettre aux enfants de retrouver les chemins de l’école : « Je donne pour les écoles bioclimatiques ».
Un commentaire
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Mohamed chattah
Merci beaucoup good planet chacun a son nom