Saviez-vous que l’alimentation est responsable de 20 à 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ? En effet, les produits alimentaires génèrent des émissions de CO2, de méthane ou encore de protoxyde d’azote pendant tout leur cycle de vie (agriculture, transports, utilisation, fin de vie, etc.). Pourtant, il existe aujourd’hui une myriade de solutions pour limiter l’impact de notre alimentation sur le climat. La Fondation GoodPlanet lancera une grande campagne autour de l’alimentation et du climat dans le cadre la COP 21 : LA SOLUTION EST DANS L’ASSIETTE ! En attendant, nous vous faisons découvrir chaque semaine une solution concrète et une initiative exemplaire !
UN CHIFFRE CLÉ
Selon le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le gaspillage alimentaire dans un restaurant traditionnel ou gastronomique s‘élève à près de 230g par personne et par repas !
UN CONSTAT
D’après le Ministère du Développement durable, si la majorité du gaspillage alimentaire provient des ménages (environ les 2/3), la restauration commerciale et collective arrive en seconde position (15%) devant la grande distribution (11%) et les industriels de l’agroalimentaire (2%). Pourtant, un tiers des restaurateurs estiment que les quantités laissées sont souvent suffisantes pour être empaquetées et emportées. Une partie de ce gaspillage pourrait donc être facilement évitée !
UNE SOLUTION
Qui n’a jamais entendu parler du doggy-bag, cet emballage anglo-saxon qui permet d’emporter chez soi les restes d’un repas pris au restaurant ? Aujourd’hui, ce phénomène peine à se développer en France car il se heurte encore à de nombreux freins, notamment culturels (gêne de demander, etc.). Pourtant, l’intérêt environnemental du doggy-bag est certain : en effet, la production d’1 kg de bœuf par exemple, nécessite plus de 15 000 litres d’eau et émet autant de gaz à effet de serre que parcourir 80 km en voiture.
UNE INITIATIVE
L’année dernière, la DAARF Rhône Alpes a décidé de rendre cette pratique plus attrayante en lançant le Gourmet Bag. Ce doggy-bag à la française, qui offre la possibilité au client de repartir d’un restaurant avec ce qu’il n’a pas pu finir pour le consommer plus tard, est bien emblématique de cette région riche en gastronomie !
Avant d’étendre cette mesure au niveau national, 7 restaurants lyonnais ont fait figure de précurseurs en proposant à leurs clients ce nouveau service, signalé par un petit macaron visible en vitrine.
Et les résultats sont probants : le gaspillage alimentaire de ces enseignes pilotes a été divisé par plus de deux. Les clients, quant à eux, sont ravis de pouvoir profiter de contenants hermétiques et hygiéniques afin de prolonger leur plaisir à la maison !
Ce modèle de restauration peut être répliqué facilement dans pratiquement tous les restaurants ; il suffit de se fournir en boites adéquates et de proposer systématiquement aux clients de s’en servir.
UNE ASTUCE
En attendant que le Gourmet Bag se démocratise, n’hésitez pas à demander aux restaurateurs si vous pouvez emporter vos restes, vous serez surpris du nombre de réponses favorables !
En savoir plus : Gourmet Bag
5 commentaires
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bo
« Belle » communication !
Belle idée en surface pour la gestion des déchets, mais selon la célèbre maxime : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » cela pourrait poser quelques questions sur de nouveaux aspects :
– *Quid la production d’emballage* (isotherme d’ailleurs ?) (Nbre d’Arbres, production, impression, …) ?
– Moins de taxe sur les déchets, quelle est la contre-partie pour le consommateur de prendre en charge les déchets à part le retour gustatif du produit frais ?
– *Produits frais (ou congelés) vs la chaine du froid* ? et quel risque pour le consommateur ?
– On pourrait trouver encore 10 points de plus au moins en grattant un petit peu
🙂
Francis
Le mensonge des 15000 litres d’eau par Kg de viande de boeuf revient une fois de plus!!! ça n’honore pas la fondation Good Planet.
margot
Arrêtez de râler!
Oui manger trop de viande est un immense problème: pour ceux qui en consomment trop, pour ceux qui auraient beaucoup mieux à faire de leurs terres, pour la terre en général. Et peu importe le chiffre!
Quant aux doggy-bags, faites encore mieux, vous qui critiquez, apportez votre récipient.
Merci GoodPlanet, heureusement que vous êtes là, comme d’autres…
Francis
Oui,il ne faut pas manger trop de viande,mais ce n’est pas une raison pour raconter des conneries. Ensuite,on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut avec ses terres,par exemple l’interdiction de labourer les prairies.
doggybag
Belle initiative mais largement inspiré pour ne pas dire copié sur le projet Rest’ O Resto.