Vous les avez peut-être découvertes avec le film documentaire À voix haute, les battles d’éloquence (ou joutes oratoires) seront à la fondation GoodPlanet ce dimanche 14 octobre. Des jeunes sont formés à l’art du débat, à s’exprimer en public. Puis, ils participent à des concours oratoires devant des spectateurs. À eux de rivaliser de talent et de brio pour se montrer convaincant. Manager des concours Eloquentia, Rachel Bizouarne nous explique en quoi consiste cette spectaculaire remise au gout du jour de l’art de débattre.
Qu’est-ce qu’une battle d’éloquence ?
Une battle d’éloquence nous les appelons aussi joute oratoire, confronte 2 orateurs sur un même sujet. Chaque orateur défend une position. Il offre un point de vue différent avec un axe de discours propre.
Comment est né le concours Éloquentia ?
En 2012, Stéphane de Freitas a fondé Eloquentia. Il est parti d’un constat : les gens ne se parlent plus et il y a une crise de la liberté d’expression. Il a voulu créer une agora où la parole est libre et où les personnes échangent grâce à la prise de parole en public. C’est aussi un moyen pour la jeunesse de se faire entendre. Tout le monde a le pouvoir de prendre la parole.
Éloquentia s’adresse à qui ?
Le programme Élquentia s’adresse historiquement aux jeunes de 18 à 30 ans de toutes les origines et tous les milieux sociaux. Le programme a été décliné aux collégiens et au lycéens.
Combien de personnes ont ainsi été formée ?
Sur l’année scolaire 2017-2018, nous avons formé 1800 jeunes dans toute la France.
Qu’en retirent-ils ?
Les candidats aux formations et aux concours retirent une prise de confiance en eux. Ils découvrent que chacun à quelque chose à dire et possède un talent. Notre but est que les jeunes découvrent eux-mêmes leur propre talent en travaillant.
Aujourd’hui, la capacité de prise de parole en public est, dans l’éducation ou la vie professionnelle, ainsi que la maitrise de l’art oratoire peuvent s’avérer un facteur de discrimination. Est-ce qu’Éloquentia parvient à aider les jeunes en difficultés à surmonter cette difficulté ?
Les concours Éloqentia ne sont pas une baguette magique, nous sommes surtout un vecteur de confiance en soi pour les jeunes. Indubitablement, cela participe à l’apprentissage de la confiance en soi, de l’écoute, de la discussion sans se juger.
Avez-vous un souvenir marquant ?
Le lauréat d’Éloquentia Nanterre cette année était le jeune le plus introverti de sa formation. Par pure timidité, il ne voulait pas monter sur scène lors du premier cours. Il n’en était pas capable, mais il s’est ouvert tout au long de la formation. Il est arrivé en finale où il a fait un discours magnifique.
Qu’est-ce que le documentaire À voix haute a changé ?
Son impact a été très fort, ce documentaire a beaucoup été visionné. Il a suscité des vocations et conduit des personnes vers nous. Des professeurs et des chefs d’établissements nous ont contacté. Le film nous a permis de grandir et d’aller vers les collèges et les lycées. Et donc d’être présent partout en France pour aider un maximum de jeunes.
Propos recueillis par Julien Leprovost
Pour aller plus loin :
La bande-annonce du film À Voix Haute et le site d’Éloquentia.Les questions d’éducation et de réussite vous intéressent, lisez ou regardez notre entretien avec Benjamin Blavier, co-fondateur de l’association Article 1 qui aide des jeunes à réussir leurs études supérieurs par un système de mentorat.
Un commentaire
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Bousquet
» GA – BOH – ZU – MEUH EUH » . Ainsi parlait , non pas Zarathoustra, mais les shadocks dans une série de dessins animés dans les années ??? 70 ou 80. j’sai plu !!! Cette série avait un succès fou. Il faut bien dire que -question dialectique- les auteurs avaient fait fort.
Aujourd’hui, et avec des amis, nous nous étonnons du langage de nombreux jeunes. Il paraît vraisemblable que la nouvelle langue « SMS » utilisée sur des P.C (non ! pas le parti communiste! ni des partis en C….LLE ! Encore que ??? >> lorsque l’on considère les dico 2018 et le langage des « journaleux de télé » …. On peut se poser des questions sur l’apprentissage de leur syntaxe et autre gran’mère (comme disait l’autre. Comme si son aieule avait participée à cette éducation).
Non! Plus sérieusement, et ? à un moment où des « Gugus » se targuent de la francophonie, il me semble sain et profitable de …. « » Dire, commenter, enjoliver par notre langue qui n’est pas en reste de supports qualificatifs, adverbiaux, circonstantiels et autres mots qui servent à » Définir » la chose. La chose avisée ? En un lieu ou un état ? La chose inductive d’une personnalité ? Inductive car, se mouvant dans la société civile, elle se connecte, s’affirme à l’autre ou, acquiesce à telle ou telle affirmation. Rendant, par là la résolution de problèmes, parfois; Ou la participation à une idée ou projet à concrétiser.
Toutes les langues (du moins, je le soupçonne car ne parlant que ma langue maternelle) ont un effet » boomerang » qui emmène les interlocuteurs dans des sphères de découvertes, de passions à explorer. Ne seraient-ce que les livres qui nous livrent les pensées, les moindres étincelles synaptiques (çà n’existe pas ? Tant pis, çà me plaît) d’un auteur qui nous embarque dans son univers. Un professeur et auteur milanais Umberto ECO est parti à la recherche de la langue parfaite. L’a-t’il trouvée ? Je ne sais pas. Mais ces analyses sur le verbiage de « sons originels » qui servent à définir un objet sont passionantes.
Oui, bonne discussion ….. A tous et Toutes. L’essentiel étant de s’entendre sur la chose entendue. De s’étendre sur l’étendue de la chose. De s’en impreigner, de la modeler, de la transcrire pour la ré-émmettre, la re-diffuser, la re-malaxer pour la parfaire telle une oeuvre d’art.
Bien cordialement. J.M