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Solar Impulse désormais face à l’Atlantique

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L'avion solaire a survolé Manhattan, le port de New York, et la Statue de la Liberté © AFP JEAN REVILLARD / REZO
L'avion solaire Solar Impulse 2 à New York, le 11 juin 2016 © AFP Don EMMERT
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L’avion solaire Solar Impulse 2 à New York, le 11 juin 2016
© AFP Don EMMERT

New York (AFP) – L’avion solaire Solar Impulse 2 a terminé samedi sa traversée des Etats-Unis en atterrissant à New York, et se prépare désormais pour la prochaine étape de son tour du monde: la traversée de l’Atlantique.

Avec le pilote suisse André Borschberg aux commandes, l’avion s’est posé samedi avant l’aube à l’aéroport JFK de New York, après un survol spectaculaire de Manhattan et de la Statue de la Liberté.

Il était parti environ cinq heures plus tôt de l’aéroport de Lehigh Valley en Pennsylvanie, dans l’est des Etats-Unis.

« C’est absolument incroyable », avait lancé André Borschberg depuis l’avion, passant vers 02H20 du matin (06h20 GMT) au-dessus de la statue illuminée pour la nuit. « C’est un rêve ».

Des caméras installées sur un bateau dans le port de New York ont filmé l’avion, du poids d’une grosse voiture mais de l’envergure d’un Boeing 747, alors qu’il survolait le pont Verrazano avant de poursuivre vers la Statue de la Liberté.

Terminer la traversée des Etats-Unis à la Statue de la Liberté, « symbole de la liberté d’entreprendre, la liberté d’innover », « est un moment très fort pour moi », a déclaré le pilote en approchant de New York.

Pour Bertrand Piccard, l’autre pilote également Suisse de l’avion, le « SI2 » illustre une nouvelle liberté encore à conquérir, celle de « devenir indépendant des carburants fossiles et de la pollution ».

Aujourd’hui, « la technologie existe pour permettre à tous de mener une vie saine », a-t-il souligné lors dans une conférence de presse quelque heures après l’atterrissage à New York.

Le prochain grand défi pour Solar Impulse sera désormais de traverser l’Atlantique pour se poser en Europe, avant un retour à son point de départ et la fin de son tour du monde à Abou Dhabi, d’où les deux pilotes sont partis le 9 mars 2015.

La date de la traversée de l’Atlantique et le point d’arrivée exact de l’autre côté ne sont pas encore connus.

L’équipe de Solar Impulse qui prépare les vols « a déjà commencé à chercher une fenêtre météo » pour ce voyage, indiquait samedi le blog de l’expédition.

« Nous atterrirons quelque part entre l’Irlande et le Maroc », affirme le blog, qui mentionne également comme destinations possibles la France, le Portugal, et l’Espagne.

« Nous avons encore un tiers » du voyage à faire, a souligné samedi lors d’une conférence de presse Bertrand Piccard.

L’avion a déjà accompli l’exploit de traverser le Pacifique, avec notamment une étape éprouvante de cinq jours et cinq nuits entre le Japon et Hawaï à la mi-2015.

L’avion avait ensuite été immobilisé près de dix mois dans l’archipel américain pour une remise en état. Du fait de la durée du vol, les batteries avaient connu des problèmes de surchauffe qu’il a fallu résoudre.

L’aventure de Solar Impulse représente « un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour un air pur », a souligné en tout cas lors de la même conférence de presse John Degnan, le patron de l’autorité portuaire de New York et du New Jersey, qui a sous son autorité les aéroports de la ville.

Au niveau mondial, le transport aérien représente 3% des émissions de CO2, et, en comptant les autres polluants, 5% du changement climatique lié aux activités humaines.

Le secteur de l’aviation civile a défini en février des normes d’émissions de CO2 pour les appareils construits à partir de 2020, qui doivent être validées définitivement à l’automne prochain par l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Propulsé par des hélices fonctionnant grâce à l’énergie fournie par ses plus de 17.000 cellules photovoltaïques, Solar Impulse avance généralement à un peu moins de 50 km/h, même s’il peut aller jusqu’à doubler sa vitesse lorsqu’il est en pleine exposition au soleil.

Les deux pilotes se relaient d’étape en étape. Pendant le vol, ils ne peuvent dormir que par intermittence, l’ensemble des données techniques devant être vérifiées toutes les 20 minutes.

L’équipe qui accompagne le tour du monde de l’avion transporte notamment un hangar gonflable qui peut être installé n’importe où pour protéger l’avion lorsqu’il se pose.

© AFP

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