La mission de réinsertion est très complexe en France. Selon plusieurs études, sur les 80 000 personnes qui sortent de prison chaque année, environ 60 % sont de nouveau condamnées dans les cinq ans qui suivent leur sortie de prison. Peu accompagnés au cours et à l’issue de leur période de détention, les anciens prisonniers se retrouvent souvent confrontés à de nombreux obstacles à leur sortie (regard des proches, logement, travail, papiers administratifs, etc.), pouvant compromettre leurs chances de réinsertion.
Créée en Île-de-France en 2014, l’association Wake up Café accompagne les personnes incarcérées de leur détention jusqu’à leur réinsertion une fois sortis. C’est en travaillant en tant qu’aumônier laïc en prison que Clotilde Gilbert, la fondatrice de l’association, a constaté que l’expression des talents déclenchait chez les prisonniers l’envie de reprendre leur vie en main. Wake Up Café organise ainsi des ateliers artistiques et culturels dans les prisons pour révéler les talents et redonner confiance aux prisonniers. Pour lutter contre la récidive et la solitude, l’association propose ensuite aux anciens détenus un service d’aide au logement et un accompagnement dans leur recherche d’emploi. La cellule d’insertion professionnelle organise des entretiens individuels, des rencontres régulières et met les anciens détenus en lien avec un réseau de partenaires prêts à les employer. Après l’embauche, les équipes de l’association continuent de les suivre en organisant chaque mois des rencontres et des échanges. Une méthode qui fonctionne bien : un taux de récidive proche de zéro et plus de 160 personnes accompagnées en amont et en aval de leur sortie depuis 2014.
L’association Wake Up Café fait partie des finalistes 2018 du concours organisé par la Fondation « La France s’engage » pour soutenir des projets d’innovation sociale développés par des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
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Un commentaire
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rouet
Bonjour
J’interviens au Centre de Détention de Chateaudun Eure et Loir en tant que référente Secours Catholique et à ce titre je rencontre les détenus 2 fois par semaine.
C’est l’un deux qui m’a parlé de votre association il sort prochainement et souhaite vous rencontrer.
Je vais rentrer en contact avec vous prochainement.
Mme Elisabeth Rouet.