Offrez un cadeau qui fait sens pour cette fin d’année : soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet

Le solaire en pleine croissance sous les nuages britanniques

Londres, Royaume-Uni : le premier ministre de l’époque, Tony Blair, en visite dans l’entreprise Solar Century qui dessine et fabrique des panneaux solaires en septembre 2004. © AFP PHOTO / RUSSEL BOYCE / WPA POOL
Britain's Prime Minister Tony Blair visits Solar Century, a company specialising in the design and installation of solar panels, in London 14 September, 2004. Blair is due to make a keynote speech later warning of the potential for global human and economic catastrophe if climate change is left unchecked. AFP PHOTO / RUSSEL BOYCE / WPA POOL
Londres, Royaume-Uni : le premier ministre de l’époque, Tony Blair, en visite dans l’entreprise Solar Century qui dessine et fabrique des panneaux solaires en septembre 2004. © AFP PHOTO / RUSSEL BOYCE / WPA POOL

Alors que la plupart des pays européens ont récemment réduit leurs subventions à l’énergie solaire, le Royaume-Uni s’est engagé à maintenir ses aides jusqu’en 2020 au moins, sans limite de production, attirant ainsi les investisseurs étrangers.

Pour faire face à la crise, de nombreux pays européens, dont l’Espagne, l’Italie, la France et l’Allemagne ont en effet baissé, voire suspendu, leurs subventions au développement de l’énergie solaire sur leur territoire, note le Sydney Morning Herald. L’Italie a interrompu ses aides en juillet dernier et l’Espagne vient d’annoncer un frein aux subventions pour les nouvelles installations. La Grèce, la Roumanie ou la Bulgarie, des marchés jugés porteurs, ont subit de plein fouet la crise financière et sont presque à l’arrêt après des changements de législations.

Le Royaume-Uni s’est tourné vers le solaire bien plus tard que ses voisins européens. Le pays a ainsi pu apprendre de leurs erreurs et développer un marché plus stable et moins onéreux – parce que le coût des équipements a considérablement diminué. Les investissements l’an passé ont dépassé les 900 millions d’euro pour une production qui devrait augmenter de près de 2 000 mégawatts cette année. Le marché attire même les investisseurs étrangers dont le portugais Portugal’s Martifer SGPS SA et le néerlandais Dutch Infrastructure Fund BV. La capacité de production du pays pourrait dépasser les 20 gigawatts d’ici 2020 selon le Ministre de l’Energie Greg Barker.

En France, depuis 2011, toutes les installations de plus de 1000 m2 font l’objet d’appels d’offres. Cette mesure n’a pas été appréciée des entreprises qui étaient alors portées sur le volume et le prix mais a eu comme bénéfice de favoriser les technologies innovantes à hauts rendements. La France produit aujourd’hui un peu plus de 4 gigawatts. Rappelons que l’Italie produit actuellement 16,5 gigawatts, l’Espagne 4,7 et l’Allemagne, qui reste malgré tout en tête de la production européenne, 35,4 gigawatts. Selon Jenny Chase, analyste du marché solaire pour Bloomberg, « le Royaume-Uni est le dernier marché européen à proposer des subventions au développement et à la production avantageuses. Le pays a un long chemin à parcourir avant d’atteindre son objectif de production d’énergie solaire, il devrait donc rester porteur ».

Ecrire un commentaire