Le 17 mai 2019, Madame Deschamps, maire du Perray-en-Yvelines (78), prend un arrêté municipal interdisant l’emploi du glyphosate et autres pesticides à moins de 150 m de toute habitation ou lieu public. Interpellée par de nombreux habitants inquiets, elle a auparavant découvert un champ rouge après un épandage particulièrement copieux…
Soucieuse en priorité de la santé de ces concitoyens, Madame la Maire propose alors à ceux qui le souhaitent un contrôle par test urinaire. Les résultats sont alarmants : les 47 volontaires sont tous au-dessus de la dose qui est acceptée dans l’eau potable. « J’ai donc pris un arrêté de protection des habitants », affirme-t-elle à France Info. Mais son arrêté est jugé illégal par le Préfet qui lui demande de le retirer en la menaçant d’aller devant le Tribunal Administratif.
« Je ne vais pas le retirer, c’est mon devoir de maire », assure-t-elle malgré les pressions de plus en plus fortes du côté des autorités et de certains exploitants agricoles. Pour autant, elle ne s’oppose pas aux agriculteurs dont elle connaît le travail difficile et qui sont les premières victimes de l’exposition répétée aux pesticides sur le long terme. Mais elle veut avant tout faire respecter le principe de précaution, inscrit dans la Constitution française à l’article 5 de la Charte de l’environnement (1), que devrait mettre en application l’Etat pour protéger les habitants de tout risque d’empoisonnement.
Devant l’absence de réponse de l’Etat, de plus en plus de communes comme Langouët (35) ou Us (95) ont pris des arrêtés similaires, avec le soutien de leurs habitants, pour interdire les pesticides à proximité des habitations. Il est à espérer que d’autres communes suivent le même chemin. Un pays, l’Autriche, les a même interdits sur l’ensemble de son territoire.
Il faut exiger que le gouvernement mette les moyens nécessaires pour trouver une alternative efficace aux pesticides afin d’assurer au plus vite cette indispensable transition écologique et économique.
Mme Deschamps, maire du Perray-en-Yvelines (78), a pris ses responsabilités d’élue face à un danger de santé publique. Signons donc massivement cette pétition pour soutenir ce maire courageux qui veut protéger les habitants de sa ville !
(1) « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d’attribution, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »
4 commentaires
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PRIGENT
Vous avez mon soutien Madame la Maire.
Maryse Leroy
Cette dame a pris la seule décision qui puisse être prise.
Jannick POUPARD
Félicitations pour cette courageuse et excellente initiative, Madame la Maire !
Notre famille vous soutient à 200 % !
Soyez forte et ne lâchez rien à ce sujet. Et si l’idée vous venait d’instaurer des repas BIO, locaux et au moins un repas végétarien par semaine dans toutes les écoles de votre circonscription, et c’est parfaitement POSSIBLE, là vous feriez encore davantage preuve de BIENVEILLANCE et de préoccupation sincère de TOUS vos administrés.
Vous avez toute notre approbation et nos très forts encouragements !
MERCI à vous !
CHRISTINE LEROY
Bonjour, Bravo Madame le Maire pour votre détermination face aux pressions des « lobbies agricoles ».
Christine