La croissance verte, un leurre, selon Philippe Bihouix

Face à la crise climatique et écologique, la croissance verte est présentée comme la solution à tous nos maux. Basée sur les énergies renouvelables, elle serait le moyen de conserver notre système économique et sociétal actuel tout en préservant l’environnement. Interviewé par Thinkerview, Phillipe Bihouix, ingénieur et auteur de L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, explique en quoi cette idée est un leurre. En plus d’être polluants à extraire, les métaux lourds nécessaires aux technologies du renouvelable existent dans un stock détermine. Comment, dès lors, envisager une croissance infinie sur une planète dont les ressources sont finies ?

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2 commentaires

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    • Serge Rochain

    Croissance verte ne signifie pas croissance infinie, mais croissance eternelle

    • Serge Rochain

    Ce Monsieur qui parlent de l’extraction des métaux en quantité limitées sur la planète et s’appuie sur ce constat pour contester le bien fondé de la croissance verte semble ignorer que l’extraction des ressources terrestres se divise en deux finalités.
    L’une consiste à transformer la matière extraite en énergie, chaleur et électricité et donc qui ne retournera jamais à la Terre mais finira par rayonner vers l’espace interplanétaire sous forme d’IR. C’est le modèle d’avant la croissance verte.
    L’autre consiste à utiliser ces métaux pour les inclure dans les dispositifs qui vont transformer l’énergie reçue du Soleil de façon plus ou moins directe allant de la transformation des photons directement en électricité, et d’autre en transitant par divers échanges énergétiques comme l’éolien. Dans ce concept de croissance verte, ce qui est extrait de la Terre n’est pas transformé en énergie, et n’est que l’instrument de la captation et de la transformation de l’énergie. Cette matière retournera à la Terre dans l’état atomique qui ne lui a donc qu’été emprunté et pourra être à nouveau utilisé indéfiniment. La croissance verte sans être infinie est éternelle alors que le modèle que la croissance verte est en train, trop lentement de remplacer, n’est ni infini ni éternel car il consomme le capital de la planète en le transformant en énergie, et le pire des moyens qu’il a mis en œuvre est le nucléaire car il consomme le seul corps qui d’une part n’est pas réellement renouvelable, quel que soit le temps nécessaire à sa régénération car il est un héritage de la création de la planète, contrairement au charbon ou au gaz qui peuvent se regénérer sur de longues périodes. Et d’autre part c’est aussi le métal le plus rare de la planète, de plus il ne se transforme pas entièrement en énergie mais laisse des déchets radioactifs durant des millénaires.
    La croissance verte permet de se sortir de ce cycle infernal, elle est la seule solution pour notre espèce que d’obscures éminences grises essaient de combattre pour atteindre plus vite la fin de l’humanité.
    Serge Rochain, ingénieur diplômé et diplômé en astronomie et astrophysique.

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