Jacques Chirac a marqué l’histoire de l’écologie en France par un discours, plus que par des actes, dans lequel il met en en lumière notre capacité à nous détourner des problèmes avec la formule choc « notre maison brule et nous regardons ailleurs« .
Le décès de l’ancien Président de la République Jacques Chirac nous conduit à rediffuser l’intégralité de son célébré discours « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » au Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002. Le revoir interpelle car il reste pertinent dans son diagnostic et dans les solutions envisagées alors que l’urgence écologie se fait plus pressante. Les sujets abordés lors de ce sommet de la Terre demeurent d’actualité. Déjà à l’époque, Jacques Chirac l’affirmait : « nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas » et prévenait « prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d’un crime de l’humanité contre la vie« . L’ampleur des préoccupations environnementales était connue : le changement climatique, qui paraissait encore réversible, l’érosion de la biodiversité, la pauvreté ou encore la remise en cause des modes de production et de consommation. 17 ans plus tard, le dernier sommet de l’ONU ce mois-ci a été aussi marquée par le discours choc de la jeune militante Greta Thunberg, montre que le consensus est loin d’être atteint sur les questions de développement durable et que la lutte contre le changement climatique ne vise plus à l’empêcher mais à le maitriser pour éviter son emballement. Le reportage d’époque ci-dessous montre que la situation semble avoir peu évolué en deux décennies avec le boycott des États-Unis, l’actuel président de la République française qui se pose en champion de l’environnement, les beaux discours et la traduction en actes des intentions proclamées qui se fait attendre.
Le reportage du journal télévisé de France Télévision sur l’intervention de Jacques Chirac au Sommet de la Terre de Johannesburg
Le discours de Jacques Chirac provient des archives de Associated Prss et le reportage de France 2 de l’INA.
9 commentaires
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grossmann
OUi merci à Goodplanet de rappeler que c’est déjà en 2002 qu’ il a, en tant que chefs d’État
et bien avant les autres exprimé sa perception de la dégradation de nos écosystèmes en prononçant sa célèbre phrase: « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » .
Faut-il rappeler ici ses efforts pour introduire dans notre Constitution la notion de responsabilité environnementale et l’idée selon laquelle chacun d’entre nous a le droit de vivre dans un monde équilibré et favorable à sa santé. Son idée selon laquelle la biodiversité a un prix et qu’elle rend des services à la collectivité ». avec l’introduction du principe « pollueur-payeur » dans le droit français à incontestablement été un pas dans le bon sens
Le porte parole des Lutins Thermiques est reconnaissant envers celui qui a été près de 20 ans maire de Paris. Il espère que la vision qu’il avait de notre environnement va aider à la mise en place de la « Solar Water Economy dans notre métropole » et que la citation française « l’occasion fait le larron » va rentrer dans les faits
Meryl Pinque
PITIÉ, qu’on cesse de faire de Chirac un héraut de l’écologie et de l’urgence climatique !
Il n’a RIEN fait à ce niveau.
Au contraire, tout ce qu’il a su faire, c’est quoi ? Faire exploser des bombes nucléaires dans le Pacifique, encourager l’agriculture intensive, manger la tête des veaux, etc.
Chirac était l’homme des beaux discours et des poses. Mais il était le contraire d’un homme d’action.
grossmann
Il est difficile de voir au-delà de l’horizon c’est pourtant ce qu’il a su faire
Michel CERF
Jacques Chirac nous a évité la guerre , cela me semble important et pris conscience des enjeux écologiques comme le souligne Mr. Grossmann , alors un peu de décence et de respect s’impose .
Claude Renaud
2002 ou 2019, nous en sommes toujours au même point et toujours à nous demander ce qu’il faut
faire. Quand je pense au nombre de COP, de Sommets, de Conférences pour le Climat, depuis
30 ans et pour en arriver là. C’est à désespérer de nos dirigeants, qui gesticulent beaucoup,
brassent beaucoup de vent, mais ne font rien.
Et pendant ce temps-là, l’atmosphère se remplit de CO2, la Planète se réchauffe et n’attend pas notre bon vouloir.
grossmann
Ça avance de même dans le bon sens actuellement en France Monsieur Renaud : nous avons fixé officiellement des objectifs claires concernant les modes de consommation de l’énergie en France mais nous ne ne sommes pas encore d’accord sur la façon de procéder pour les obtenir. Voir
https://www.goodplanet.info/actualite/2019/09/26/une-semaine-sous-le-signe-de-lurgence-climatique-mais-sans-avancees-concretes/#comment-1000315
grossmann
Nous avançons trop lentement pour notre transition énergétique mais nous sommes à ce qui pourrait être un tournant en ce qui concerne l’énergie
aussi je reviens à la charge concernant Jacques Chirac
Outre la tristesse que je ressens ce jeudi 26 septembre 2019 le jour du décès de Jacques Chirac je retiendrais de lui :
– sa vision avant beaucoup d’autres chefs d’État de la dégradation de nos écosystèmes: « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » disait-il
– ses efforts pour introduire dans notre Constitution la notion de responsabilité environnementale et l’idée selon laquelle chacun d’entre nous a le droit de vivre dans un monde équilibré et favorable à sa santé.
– son idée selon laquelle la biodiversité a un prix et qu’elle rend des services à la collectivité ». Ceci avec l’introduction du principe
« pollueur-payeur » dans le droit français
Lorsque son aîné Giscard destin nous quittera le porte parole des Lutins Thermiques aimera s’il est encore en vie autant celui qui a fondé l’Europe que celui qui a été maire de Paris pendant 18 ans.
Ceci en raison de ces 3 actions confondus qui ne peuvent qu’aider à la mise en place de la « Solar Water Economy dans notre métropole ». Il va s’employer à développer ce thème à l’ IESF début 2020
Reste à espérer que Mr Macron saisira cette belle opportunité pour que la citation française « l’occasion fait le larron » rentre dans les faits.
Michel CERF
Le sectarisme de Meryl Pinque est pitoyable , mais bon , Jacques Chirac que j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois était très humain et a bien servi la France , certes il n’était pas végétarien mais personne n’est parfait ! Un grand MERCI à Jacques Chirac .
Meryl Pinque
On est sectaire quand on est végan, sans compromission et dénonciatrice des inactions et des crimes politiques ?
Soit, alors je suis sectaire.
Greta Thunberg doit l’être aussi dans ce cas. Elle n’a 16 ans et a déjà tout compris, fustige les dirigeants de la planète et a choisi une alimentation végétale.
Terrible de constater que même ici, on est mou, alors que la planète et les animaux crèvent, et que nous n’avons nous-mêmes plus trop de temps, moins encore les jeunes.
Quant à Chirac, la seule phrase pertinente qu’il ait prononcée en faveur de la nature, « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », n’est même pas de lui. Preuve que ce qu’on appelle l’histoire est faite d’approximations, de déifications d’hommes qui n’ont rien fait, et même fait pire que rien.