Derrière un nom charmant – L’île aux fleurs – se cache un documentaire satirique sans merci. Ce film dénonce avec force la sous-humanité qu’entraine l’économie de marché. La voix off fait preuve d’une logique scientifique implacable et ironique pour démontrer, à travers le parcours d’une tomate, comment les habitants les plus pauvres de l’île aux fleurs au Brésil fouillent les décharges pour y trouver leur nourriture. Véritable pamphlet réalisé par Jorge Furtado en 1989, ce court-métrage a été récompensé par l’Ours d’argent du court-métrage au Festival de Berlin en 1990 et le Prix de la presse et le Prix du public lors du Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand en 1991.
Jacques Kermabon, rédacteur en chef de la revue Bref consacrée aux courts-métrage, en a fait la critique suivante : « La charge est d’autant plus forte qu’elle s’inscrit dans le normal, la vérité, la logique, le cours du monde, décrit avec cet humour qui est, comme chacun sait, la politesse du désespoir. Et la dénonciation est d’autant plus efficace que l’horreur n’est pas dite mais nous saute à la gorge« .
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Claude Courty
L’économie de marché n’est que celle de l’offre et de la demande, selon laquelle plus les consommateurs sont nombreux, moins la part de chacun est satisfaisante, y compris dans la frugalité qui a elle aussi ses limites. Et ces règles valent dans une situation chaque jour plus planétaire, par les vertus d’une mondialisation irréversible..
Lire « Précis de pyramidologie sociale ».