Les aires protégées, suffisantes pour enrayer la perte de biodiversité ?
La prise de conscience de la diminution de la biodiversité mondiale a conduit à la généralisation des aires protégées, qui sont actuellement présentes dans la quasi-totalité des pays. La Convention sur la Biodiversité, entrée en vigueur en décembre 1993, a concrétisé cette volonté internationale, avec pour objectif de réduire significativement le rythme de diminution de la biodiversité à l´horizon 2010.
L´indicateur exprime la proportion du territoire terrestre et marin occupée par des aires vouées au maintien de la biodiversité, selon un mode de gestion qui interdit ou restreint les implantations et activités humaines. Le statut juridique de ces aires peut prendre diverses formes : parcs nationaux, réserves gérées par des organismes étatiques ou des particuliers, etc. L´indicateur ne permet pas de distinguer le statut des aires. Par ailleurs, il ne les différencie pas selon leur superficie, alors que la protection effective des espèces ne peut être assurée par des réserves trop petites.
D´après le PNUE, le nombre des aires protégées a atteint 100 000 en 2003, avec une surface d´environ 12 % des terres émergées et 0,5 % des océans. Les pays avec les pourcentages les plus élevés sont le Venezuela, l´Équateur (avec la réserve marine des Galapagos) et le Danemark avec le Parc National du Groenland, la plus vaste réserve du monde. Deux vastes réserves marines sont consacrées aux récifs coralliens (Australie et Hawaï), initiatives sans doute insuffisantes pour sauvegarder ces écosystèmes particulièrement menacés.
Parmi les pays ayant la plus faible proportion d´aires protégées (moins de 1 %), on note beaucoup de pays insulaires, des pays pauvres ou instables comme la Somalie, le Liban, la Bosnie-Herzégovine, l´Afghanistan, le Lesotho, l´Iraq, mais aussi l´Uruguay et l´Irlande. Un des obstacles majeurs à la nécessaire extension des aires protégées est la faiblesse des moyens que peuvent y consacrer beaucoup de pays en développement.
Définition
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) définit une aire protégée comme « une portion de terre et/ou de mer vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, ainsi que des ressources naturelles et culturelles associées, et gérée par des moyens efficaces, juridiques ou autres ».
Source des données statistiques
Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP-PNUE) & World Conservation Monitoring Centre (WCMC)
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