Dans cet Etat de l’Asie centrale de plus de 7 millions d’habitants, situé dans une zone d’activité sismique, le Soviet suprême du Tadjikistan a établi un Ministère de la protection de l’environnement dès 1992. Bien que doté de ressources hydroélectriques, c’est l’un des territoires les plus pauvres de la région, où l’eau du robinet – quand elle coule – est souvent marron, rarement potable. Le pays n’est pas sorti indemne de 6 ans de guerre civile (50 000 morts entre 1992-1997).
Enjeux
Energies : à 70 km à l’est de Duchanbé (la capitale), le plus haut barrage du monde, à Nurek, barre de ses 300 mètres de haut la vallée de la Vakhsh et domine la principale usine hydroélectrique. Conçu pour alimenter une usine de production d’aluminium – Tadaz – et les champs de coton, il fut surnommé ‘Brejnev’ lors de son édification en 1959. Il a aujourd’hui de la peine à alimenter le pays.
Pollution : près de la frontière avec l’Ouzbékistan, il reste une mine d’uranium à ciel ouvert, celle de Taboshar, laissée à l’abandon depuis 1973. A une dizaine de kilomètres de la ville de Khodjand, se trouvent les décharges provenant du traitement de l’uranium, soit environ 20 millions de tonnes de déchets (solides et liquides) qui ‘reposent’ à l’air libre.
L’utilisation à large échelle de pesticides (DDT, arséniates et phosphore) laisse encore de nombreuses traces dans le pays. Sur le site de Kanibadam, exploité entre 1973 à 1989, 3000 tonnes de produits seraient enterrés sans grande protection. La nappe phréatique qui fournit la ville en eau potable risque, avec les fréquents glissements de terrains, d’être contaminée à son tour.
Catastrophes naturelles : le pays enregistre non seulement près de 50 000 glissements de terrain, mais aussi 5 000 secousses sismiques et tremblements de terre (Banque mondiale).
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