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Sous-nutrition

Une sous-nutrition qui ne parvient pas à reculer.

Par-delà tous les indicateurs subjectifs, la possibilité de pouvoir garantir un minimum alimentaire à sa famille reste le besoin vital le plus essentiel. La sous-alimentation ou sous-nutrition est définie comme l’incapacité à s’assurer un apport alimentaire suffisant pour compenser les dépenses énergétiques journalières, ce qui entraine des carences.

Selon la FAO, plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-nutrition, et plus de 850 millions en souffrent chroniquement. Après avoir baissé dans les années 1990 en valeur absolue et en pourcentage, le nombre de sous-alimentés a recommencé à augmenter au milieu des années 2000. Il se situe à environ 14 % de la population mondiale.

Il y a de grandes disparités continentales. Sur les 20 pays en situation les plus difficiles (avec de 35 à 73 % de la population en situation de sous-nutrition), 16 se situent en Afrique sub-saharienne. Ce n’est pourtant pas une fatalité, car on y trouve des pays riches en matières premières comme l’Angola ou la République démocratique du Congo. Y figurent également des États en situation de crise ou de malaise politique comme la Corée du Nord, Haïti ou le Yémen. Cela dit, la froideur des statistiques tend à masquer des réalités humaines difficiles à accepter : 20 % de la population de l’Inde malnutrie, cela signifie plus de 210 millions de personnes. 12 % en Chine, ce qui est « mieux » que la moyenne mondiale, laissent 150 millions de Chinois en situation de sous-alimentation.

Quand on sait que les pays de l’OCDE avaient promis, dans les années 1970, 0,7 % de leur PIB comme aide au développement et qu’ils n’en versent guère que 0,3 %, on peut s’interroger sur l’écart entre les discours humanistes et les pratiques concrètes.

Undernourishment: the ill that refuses to disappear

Of all subjective indicators, the ability to guarantee a minimum food supply for one’s family is still the most crucial human need. Undernourishment is the inability to ensure sufficient food intake to meet one’s daily energy needs, leading to deficiencies.

According to the FAO, more than 25,000 die from malnutrition each day, and over 850 million live with it on a daily basis. After a dip in both the percentage and number of the world population affected in the 1990s, the number of undernourished people starting to rise again towards the middle of the first decade of the new millennium, to reach 14 % of the world population.

There are great discrepancies between continents. Of the 20 most-affected countries, where 35% to 73% of the population is undernourished, 16 are in Sub-Saharan Africa. The situation should not be considered an unavoidable one, since some of those countries are rich in natural resources, such as Angola or the Democratic Republic of Congo. Other affected countries are suffering the effects of political unrest or crisis, such as North Korea, Haiti, and Yemen. Yet statistics in all their detachment do little to convey the depth of unimaginable human suffering involved. Of the Indian population, a figure of 20% malnourished represents over 210 million people. 12% in China – “better” than the world average – amounts to 150 million living without daily sustenance.Considering that, in the 1970s, ECD countries had pledged 0.7% of their GDP to development assistance and that scarcely 0.3% is in fact handed over, one may well question this discrepancy between humanist speech and concrete action.

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