Le Tchad est un pays d’Afrique centrale d’une superficie de 1 284 000 km2 pour 10 millions d’habitant en 2010, avec pour capitale N’Djamena. Le pays est divisé en trois grandes zones climatiques, avec le désert du Sahara dans le tiers nord, une région semi-aride, patrie du Sahel, dans le centre et un climat tropical de savane dans la région sud. Le pays est l’un des plus pauvres au monde, la majeure partie de sa population vit de l’agriculture de subsistance.

Enjeux

Désertification. Comme l’ensemble des pays du Sahel, le Tchad fait face à une progression du désert, qui se traduit par une perte des terres fertiles. Le Tchad joue un rôle clé dans le projet de « Grande Muraille Verte », destiné à enrayer l’avancée du désert, et impliquant onze pays traversés par le Sahel. L’objectif est de constituer un obstacle naturel à la progression du désert, en créant une barrière de végétation large de 15km.

Alimentation. L’agriculture au Sahel est fragile et très vulnérable au changement des conditions climatiques. Les sécheresses à répétition au cours des dernières décennies ont été particulièrement difficiles et ont conduit à plusieurs crises alimentaires. La croissance démographique rend encore plus problématique l’accès à la nourriture en quantité suffisante. 37% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale et 41% souffrent de retard de croissance, en grande partie à cause de la malnutrition.

Eau. Le Tchad partage le plus grand réservoir naturel d’eau douce du Sahel, le lac Tchad, avec ses voisins camerounais, nigériens et nigérians. Essentiel pour l’approvisionnement en eau et l’agriculture des populations locales, la superficie du lac ne cesse de diminuer. Il existe plusieurs projets visant à réalimenter en eau le lac Tchad, comme Transaqua qui consiste en la création d’un canal reliant le lac à un ou plusieurs affluents du fleuve Congo. Une des finalités serait d’irriguer davantage les régions avoisinantes. L’ensemble du pays fait face à des pénuries d’eau potable.

Faune. Le Parc National de Zakouma, dans le sud du pays, est l’un des derniers refuges pour la faune en Afrique Centrale, une région autrefois très riche en biodiversité. Un braconnage massif a toutefois eu lieu pendant l’été 2006, résultant sur la mort d’une centaine d’éléphants. La population d’éléphants au Tchad était estimée à environ 300 000 dans les années 1970 et ne serait plus que de 10 000 individus aujourd’hui.

Acteurs.

L’association TCHAPE (Tchad Agir Pour l’Environnement) est une ONG basée en Suisse, particulièrement active sur le problème du lac Tchad. Elle se mobilise pour le reboisement autour du lac Tchad et ailleurs dans le pays et parraine plusieurs initiatives d’agriculture durable.