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Bolivie

Simon Bolivar, qui conduisit le peuple à la liberté, donna son nom à ce territoire de 10 millions d’habitants, qui s’étend sur 1 098 580 km², sans accès à la mer. Sa capitale, La Paz, proche du célèbre Lac Titicaca, est située à 3 600 m d’altitude. Le pays comprend trois zones géographiques : une grande région montagneuse avec des plateaux situés au-dessus de 2 500 m d’altitude ; une plaine à basse altitude et une région amazonienne. Il dispose de la seconde plus grande réserve de gaz naturel du continent (juste après le Venezuela) et le désert bolivien représente la plus grande réserve mondiale de lithium.

Enjeux

Accès à l’eau : en février 2000, on a même parlé de ‘guerre de l’eau’ lorsque des centaines de milliers de manifestants ont marché sur la ville de Cochabamba, située en plein cœur du pays. À l’époque, la compagnie d’eau potable nationale s’était privatisée, et le nouvel exploitant Bechtel avait acquis les droits d’exploitation excessifs. Depuis, la nouvelle Constitution (2005) rappelle que toute personne a droit à l’eau (et à l’alimentation dans son article 16).

Changements climatiques : le volume des glaciers de la Cordillère Royale a diminué de presque 50 % depuis 1975, ce qui a aussi pour effet de diminuer le débit des rivières, donc aussi les ressources en eau, puisque certains de ces glaciers alimentent en eau potable la ville de La Paz. Selon l’institut national de ressources naturelles (INRENA), le glacier de Quilca, non loin de la frontière (avec le Pérou), a disparu.

Déforestation : le défrichage des terres pour les besoins agricoles et la demande internationale de bois tropical y contribuent ; l’érosion du sol par la surexploitation des pâturages et les médiocres méthodes de culture (incluant culture sur brûlis). Le Réseau pour une Bolivie libre d’OGM (Red por una Bolivia Libre de Transgénicos) a indiqué qu’au cours des 15 dernières années, l’expansion du soja a provoqué la déforestation de plus d’un million d’hectares.

Pesticides : de vieux stocks de pesticides à base d’arsenic et des cocktails de fumigènes volatils ont été découverts dans des zones résidentielles et à proximité de grands bassins d’eau, notamment le lac Titicaca.

Pollutions minières : Potosi, a toujours été le centre des activités minières les plus importantes. Les 4 rivières qui traversent la ville du même nom sont hautement contaminés ; de nombreuses associations environnementales ont mené des protestations contre les pollutions du Pilcomayo et de ses affluents. Le lac Poopo, au sud de La Paz, est le collecteur final de nombreux cours d’eau très chargés en pollution, notamment en métaux lourds ; dans la ville d’Oruro, sur 1000 naissances 9,5 enfants souffrent de malformations liées à la pollution des activités minières. Le bassin versant amazonien souffre d’une pollution au mercure, provenant de l’extraction de l’or, qui est une des activités les plus polluantes.

Commerce équitable : le quinoa ou riz des Incas est associé au développement de l’agriculture biologique.

Acteurs

La nouvelle loi constitutionnelle renforce les pouvoirs étatiques sur les ressources naturelles. Elle définit la taille maximale autorisée pour les grandes exploitations agricoles à 5 000 hectares et permet au pouvoir central de réaffirmer son contrôle sur les grandes réserves d’hydrocarbure du pays.

La LIDEMA, « Ligua de defensa del medio ambiente  » (ligue de défense de l’environnement), a lancé une campagne pour mettre fin à la pollution du Pilcomayo. Un plan de gestion a alors été lancé par la Bolivie, l’Argentine et le Paraguay.

L’AOPEB ou association des Organisations de Producteurs Biologiques (Ecológicos) de Bolivie, créée 1991, tente de participer à la construction d’une société durable en impulsant la formation, le renforcement et le développement d’un mouvement agro-écologique

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