Japon

Avec 377 737 km2, l’archipel nippon (du nom de Nihon qui signifie ‘Origine du Soleil’) s’étire sur 1 700 km du nord au sud – en excluant les Kouriles, ou ‘Territoires du Nord’ revendiquées par la Russie– pour 130 millions d’habitants. 96 % du territoire sont constitués de quatre grandes îles et les eaux territoriales représentent 4,5 millions de kilomètres carrés. Tokyo, la capitale, est la plus grande métropole du monde avec plus de 33 millions citadins. Les montagnes occupent environ 70 % du territoire.

Enjeux

Chasse à la baleine : le Japon – 2e consommateur de poisson du monde (72kg/an/hab.) – justifie la poursuite de cette pêche auprès de la Commission baleinière internationale (CBI) en insistant sur le caractère scientifique de cette activité, qui a frappé 15 000 baleines depuis 1986.

Pollution : en août 2007, des citoyens s’estimant victimes de la pollution de l’air ont été dédommagés par des constructeurs automobiles – une première. Depuis 2004, une loi sur la préservation de la nature oblige l’installation de jardins sur les toits des immeubles privés (1 000 m²) – et publics (250 m²).

Nucléaire : le Japon disposait de 52 réacteurs avec 17 centrales qui fournissaient 28 % de la production électrique avant le 11 mars 2011, lorsqu’un tsunmai ravagé l’est du pays, faisant près de 20 000 morts, et amenant la fusion de plusieurs réacteurs de la centrale de Fukushima Daichi. Depuis, la situation n’est toujours pas contrôlée dans la centrale. Des quantités importantes d’eau radioactive sont déversées dans l’océan. La plupart des réacteurs nucléaires du pays ont été arrêté, et, malgré lui, le pays est quasiment sorti du nucléaire. La question nucléaire est évidemment tout particulièrement symbolique dans le pays après Hiroshima et Nagasaki.

Biodiversité : la survie du dugong, un mammifère marin, est menacée près de la baie de Henoko, son principal refuge, à cause de l’extension prévue d’une piste aérienne sur Okinawa, là où stationnent 20 000 Marines (des forces US) ; qualifié au Japon de ‘monument naturel’, le dugong figure sur la liste des animaux les plus menacés selon le Ministère de l’Environnement. () Catastrophes naturelles : le pays qui nous a donné le mot tsunami – littéralement ‘vague dans le port’ – est le premier du monde à bénéficier d’un dispositif d’alerte avec l’Organisation pour l’interdiction des Essais Nucléaires (CTBTO). En plus des raz de marées, le pays compte 20 % des séismes les plus sérieux sur terre

Acteurs

Un mouvement citoyen ‘L’équipe moins 6 %’ s’est créé en rapport avec les 6 % de réduction que le Japon (5e parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre) doit mener dans le cadre du protocole de Kyoto. L’objectif est d’encourager chaque citoyen à penser ‘qualité de vie’ plutôt que ‘qualité de travail’.Le centre de la biodiversité a ouvert ses portes en 1998 dans la ville de Fuji-Yoshida.

Sur les questions nucléaires, le Citizen Nuclear Information Centre, une association indépendante, créée en 1975 édite un bulletin, Nuke Info Tokyo, et publie un ‘Who’s Who des personnalités de la résistance anti-nucléaire dans le pays.

Pour le sauvetage du dugong : Save the Dugong Foundation ; Committee Against Heliport Construction ; Japan Environmental Law Federation.

Quel que soit le culte qu’on pourrait louer au shinhatsubai (nouveau modèle), les étudiants du quartier de Shibuya à Tokyo ont décidé, via l’association Shibukasa, de récupérer les dizaines de milliers de parapluies afin d’éviter qu’ils inondent les poubelles de la capitale ; l’argent de la consigne sert à un fonds pour des projets environnementaux dans le cadre du ‘Earthday Money’.

Le ministère de l’environnement publie des pages en français

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