La République d’Haïti occupe la partie occidentale de l’île d’Hispaniola, premier lieu de visite de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde. Colonie française et centre de la culture de canne à sucre et de café au XVIIIe siècle, elle devint la première « république noire indépendante » suite à la révolte des esclaves en 1804. Haïti a une densité particulièrement forte, avec plus de 9 millions d’habitants pour 27 750 km2 (soit 325 hab/km2). C’est aujourd’hui le pays le plus pauvre des Amériques.
Enjeux
Déforestation. Les forêts recouvraient près de 60% de la surface d’Haïti en 1923. Elles n’en constituent plus que 2% aujourd’hui. Le facteur principal de cette déforestation est la dépendance au charbon de bois de l’essentiel de la population. L’instabilité politique du pays et le manque de financement ont considérablement limité la portée du plan d’action pour l’environnement lancé en 1999 et destiné à enrayer le phénomène. La déforestation en Haïti entraîne notamment un phénomène d’érosion des sols.
Eau. Seulement 30% de la population a accès à des sanitaires, et 11% ont accès à l’eau dans leur lieu de résidence. L’accès à l’eau pour l’essentiel de la population se fait à l’aide de puits et de pompes à bras, avec de régulières coupures d’approvisionnement. Le traitement de l’eau étant insuffisant, beaucoup utilisent des tablettes pour la rendre potable.
Déchets. Port-au-Prince produit quotidiennement 6000 m3 de déchets. Seulement 30% de ces déchets sont collectés. Une large part n’est pas recyclée et est simplement incinérée. Entre 200 et 300 tonnes de déchets supplémentaires s’accumulent chaque jour dans les décharges. Le reste est rejetée dans les rues et viennent souvent obstruer les égouts.
Risques naturels. Haïti se trouve dans une zone à risque concernant les ouragans. Ceux baptisés « Jeanne » en 2004, et Gustav, en 2008, ont été particulièrement destructeurs. Les pluies torrentielles ont aussi des conséquences dramatiques en termes humains et matériels. Des sols de mauvaise qualité, érodés, accentuent l’impact des inondations. En Janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7 dévasta le pays tuant 230 000 personnes. Le manque d’infrastructures adaptées et de moyens de secours sur place a participé à ce lourd bilan.
Acteurs.
Le mouvement paysan papaye (MPP) a été fondé en 1973 par l’agronome Jean-Baptiste Chavannes, leader de la cause environnementale en Haïti. L’objectif de l’organisation est de développer un mode d’agriculture durable qui puisse subvenir aux besoins de la population dans un pays miné par les problèmes écologiques (déforestation, érosion des sols). Plus de 20 millions d’arbres fruitiers et forestiers ont été replantés grâce aux initiatives à l’organisation. Cette dernière implique actuellement 60 000 personnes dans ces programmes.
La Croix Rouge Internationale réalise des travaux d’assainissement et d’accès à l’eau potable dans la Cité soleil, principal bidonville de Port-au-Prince. L’organisation a également installé des centaines de latrines, indispensables pour de meilleures conditions d’hygiène.
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