Namibie

La Namibie, indépendante depuis mars 1990, a une superficie de 823 144 km² et 1,8 million d’habitants. Sa capitale est Windhoek (250 000 habitants), mais le gouvernement se déplace durant l’été à Swakopmund, une station balnéaire de la côte. Sa façade maritime (1 400 km) est bordée des dunes du désert du Namib, le plus vieux désert du globe (remontant à 80 000 millions d’années) ; le haut plateau central est bordé à l’est par le désert du Kalahari. La Namibie abrite le lac souterrain (Drachenhauchloch ou le Souffle du Dragon) le plus étendu du monde (2,61 hectares à -66 m). La principale ressource du pays provient de son sous-sol et de ses nombreuses mines d’uranium, de cuivre, d’argent et diamants.

Enjeux

Accès à l’eau : dans le désert du Namib vivent les Topnaars, des maîtres dans l’art de la survie. Mais depuis l’installation de pipelines qui pompent dans les nappes phréatiques du désert qui viennent s’ajouter aux vagues de sécheresse, ils ne trouvent plus d’eau. Dans la capitale, des panneaux lumineux géants affichent le compte à rebours des réserves en eau. Pour sortir de la pénurie et alimenter au moins la capitale, une partie des eaux de l’Okavango pourrait être détournée, au risque de détériorer les relations avec le Botswana qui parie sur le delta pour attirer le tourisme.

Désertification : dans un pays où le nombre de bétail possédé détermine le rang du propriétaire, les 2 millions de têtes pèsent lourdement sur un environnement déjà stressé.

Ecosystème menacé : aux chutes d’Epupa, à la frontière avec l’Angola, la construction d’un barrage hydroélectrique entraînerait l’inondation des pâturages de l’ethnie Himba et de leurs sépultures sacrées situées au bord du fleuve Kunene.

Espaces protégés : le pays compte le plus grand nombre de rhinocéros noirs en liberté au monde et la plus grande population de guépards (2 500). Couvrant environ 14 % du territoire, les parcs nationaux sont placés sous le contrôle du Namibia Wildlife Resorts. Le parc national d’Etosha, le 3e plus grand d’Afrique (22 270 km²), est unique grâce à l’Etosha Pan, une vaste dépression de près de 5 000 km². En 1999, la Namibie devient le premier pays d’Afrique à proposer l’ouverture de ses réserves naturelles aux riches chasseurs du monde. La Namibie a suspendu depuis le 1er septembre 2008 le commerce de l’ivoire travaillé.

Acteurs

Conservancies Association of Namibia (CANAM) : une loi votée en 1996 a créé une structure de gestion de l’environnement originale : le ‘Conservancy’. Elle confère aux communautés rurales le droit de gérer leurs propres ressources naturelles et bénéficier des revenus ainsi générés (fermage, tourisme ou chasse sportive), dans le cadre d’un conservancy local qui doit définir ses limites territoriales, avoir une liste des adhérents, rédiger une constitution démocratique et élire un comité représentatif. Cette formule connaît un réel succès et on estime que ces communautés recouvriront bientôt 1/4 du territoire.

La DRFN (Desert Research Foundation of Namibia) contribue à l’information et la recherche sur les questions relatives aux zones semi-désertiques ; il travaille en partenariat avec le gouvernement.

La Namibia Nature Foundation (NNF), créée en 1987, travaille sur tous les aspects de l’environnement : la protection des parcs nationaux et des espèces menacées, mais aussi le développement durable, la désertification, la pollution et la gestion des déchets. Elle favorise la coordination entre ONG et propose des liens vers différents acteurs.

Save the Rhino Trust œuvre pour protéger l’environnement (notamment le rhino noir) et promouvoir l’ecotourisme dans la région isolée de Kunene.

L’association Kovahimba a pour but d’aider les Himbas, peuple nomade de Namibie, à protéger et à valoriser leur culture ancestrale, condition nécessaire pour leur reconnaissance, leur développement, et le respect de leurs droits en Namibie et dans le monde. (article 2 des statuts)

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